- Alpes du Sud -
La natalité en baisse dans nos territoires. C’est ce qui ressort d’une étude de l’INSEE, l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques. On comptait au 1er janvier dernier 5.200.000 habitants en Région Provence Alpes Côte d’Azur, ce qui correspond à 8% de la population de France métropolitaine. Si les Bouches du Rhône représentent 40% de la population régionale, les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence regroupent à eux deux, seulement 6% de la population de la Région PACA avec 168.000 habitants pour les Alpes de Haute-Provence et 142.000 pour les Hautes-Alpes.
Des naissances qui reculent : une tendance plus prononcée dans les Départements non littoraux de la Région
Le nombre de naissances en Provence Alpes Côte d’Azur a, durant l’année 2023, fortement baissé. C’est -7.6% soit environ 4.000 naissances de moins qu’en 2022. Une tendance à la baisse depuis 2013 qui a été particulièrement marquée l’an passé. Le taux de natalité de la Région passe sous la barre des 10 pour mille « ce qui n’était jamais arrivée au cours des 50 dernières années » insiste l’INSEE. Cette diminution concerne tous les territoires de la Région mais elle est « plus prononcée dans les Départements non littoraux ». Pour les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence, le nombre de naissance a diminué d’environ 20% depuis 2013. Pour 2023, les taux de natalité « les plus faibles » sont enregistrées dans les Alpes du Sud avec 7.8 pour mille.
Une nette baisse des décès pour 2023
Ce sont 3.900 décès de moins qu’en 2022. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer ; une épidémie moindre de COVID 19 mais aussi des épisodes caniculaires moins meurtriers. Cette baisse concerne tous les départements de la Région. Le nombre de décès baisse ainsi de 6 % dans les Alpes de Haute-Provence et de 4% dans les Hautes-Alpes. Un territoire dont « la mortalité avait commencé à se réduire dès 2021 » précise l’INSEE. Le Département des Alpes de Haute-Provence est le seul qui a un nombre de décès plus faible qu’en 2019, soit avant la crise sanitaire. Pour les autres, « les décès sont plus nombreux en 2023 qu’avant la crise sanitaire ».
Par contre, sur les dix dernières années, la Région connait comme pour le territoire national une hausse tendancielle des décès du fait de l’arrivée des générations du baby-boom « à des âges de forte mortalité ». Depuis 2020, le solde naturel de la Région est négatif. Il y a donc plus de décès que de naissances. Si en dix ans, la Région a gagné environ 22.000 habitants par an, cela s’explique par le solde migratoire, c’est-à-dire par l’excédent des installations dans la région sur les départs.
A. Vallauri