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Ces 5 mythes et légendes typiques des Alpes

Ces 5 mythes et légendes typiques des Alpes
Les mythes et légendes des Alpes

Connaissez-vous ces 5 mystères de la région ?

Entre animaux fantastiques, sorcières et légendes locales, nous vous racontons l'histoire de cinq mythes alpins. 

La Légende de la Fontaine de l'Ours

En l’an 600, Saint Arey, évêque de Gap, revenait de Rome lorsqu’une aventure inattendue changea son destin. Alors que sa charrette traversait les forêts des Hautes-Alpes, un grand ours surgit et dévora l’un des bœufs. Plutôt que de fuir, Saint Arey ordonna à l’ours de prendre la place du bœuf et de tirer la charrette jusqu’à Gap. À la surprise de tous, l’ours obéit docilement.

Une profonde amitié naquit entre l’évêque et l’animal, au point que Saint Arey offrit à l’ours un magnifique collier d’or et d’argent. À la mort du saint, l’ours, accablé de chagrin, mena le cortège funèbre en hurlant son désespoir avant de disparaître à jamais.

Des années plus tard, les moines de Boscodon découvrirent les restes de l’ours dans une grotte sur les pentes de Morgon, identifiable grâce à son précieux collier. Depuis, l’endroit est connu sous le nom de la Fontaine de l’Ours, un lieu empreint de mystère et de légendes.

Les mythes et légendes des Alpes - La Légende de la Fontaine de l'Ours

L’edelweiss 

Dans maintes contrées alpines, une légende persistante raconte que l'edelweiss, cette fleur emblématique des sommets, descendrait tout droit du firmament, comme une poussière d'étoile. L'histoire narre que l'Étoile du Berger, ayant jadis guidé les Rois mages jusqu'à la crèche de l'Enfant Jésus, aurait ensuite cherché refuge sur terre et élu domicile sur les sommets alpins. Là-haut, elle se serait fragmentée en une multitude d'étoiles filantes, s'enveloppant d'un doux duvet pour se préserver du froid. En symbiose avec cette légende millénaire, l'edelweiss incarne aujourd'hui la protection sacrée des montagnes.

Les mythes et légendes des Alpes - L’edelweiss 


La légende de Saint-Véran

Dans les annales d'Avignon, réside une légende captivante, celle d'un dragon d'une férocité inouïe, semant la terreur et dévastant les paisibles hameaux avoisinants. Malgré les tentatives héroïques de nombreux guerriers et courageux villageois pour l'abattre, la créature cruelle et sanguinaire continuait de régner en maître sur les contrées effrayées. C'est alors qu'intervint un saint évêque, le vénérable Véran, originaire de Cavaillon, qui conçut l'ingénieuse idée d'empoisonner le monstre abominable. Sous l'effet de la toxine, la bête, plongée dans d'atroces souffrances, s'enfuit en hurlant de douleur le long des rivières Durance et Guil, jusqu'à expirer face au majestueux Viso, dans les confins de la combe de l'Aigue-Blanche. L'été suivant, les bergers de Provence, accompagnés de leurs troupeaux, relatèrent ce prodige aux habitants, qui décident alors de consacrer leur paroisse au vénérable évêque. Depuis lors, leur contrée porte le nom de Saint-Véran, perpétuant ainsi le souvenir de cet épisode miraculeux.

Les mythes et légendes des Alpes - La légende de Saint-Véran


La Légende de la Roumano à Aiguilles

À Aiguilles, la légende de la Roumano animait les veillées. Vieille sorcière gitane, elle vivait dans une cabane à Pra-Chin, au-dessus de Peynin. Elle venait furtivement au hameau chercher de la braise, vêtue de haillons colorés, avec un foulard et des amulettes, effrayant les habitants tout en étant célèbre pour ses beurres et fromages.

Une villageoise curieuse décida de découvrir ses secrets. Elle plaça du lait et du vin devant son foyer et se cacha. La Roumano goûta le lait et dit : "Cela vaut autant que du blé bien préparé." Pour le vin : "Ceci est bon avec modération." La femme la suivit mais fut découverte et chassée.

La Roumano ne revint plus à Peynin. Un jour, des bergers virent de la fumée à l'alpage : la Roumano avait brûlé dans sa cabane. Le mystère de sa vie et de ses secrets resta entier, laissant une légende vivante dans les mémoires.

Les mythes et légendes des Alpes - La Légende de la Roumano à Aiguilles

La Légende de la Rue des Masques

La Rue des Masques, du mot "masc" signifiant sorcier, se trouve dans le quartier du Simoust entre Eygliers et Guillestre. Longue de 600 mètres et large de dix, cette faille sombre, née d’un glissement de falaise, n'accueille jamais le soleil. La tradition raconte que les sorciers y tenaient leurs sabbats nocturnes. 

À la veillée de Noël, on murmurait qu'au premier coup de minuit, les roches s'ouvraient, révélant une grotte pleine d'or, fabriqué par les sorciers, qui perdent leur pouvoir cette nuit-là. Mais attention, avant le dernier coup de minuit, il faut être sorti, sinon on reste prisonnier à jamais avec l'or.

Marguerite Oliron, jeune femme d'Eygliers, vivait difficilement avec son mari et leur fils Charles. Son mari partit chercher fortune en Amérique, mais il mourut sans rien laisser. Désespérée, Marguerite décida de tenter sa chance dans la Rue des Masques la veille de Noël, portant Charles dans ses bras. À minuit, les rochers s’ouvrirent, dévoilant l’or scintillant. Elle posa Charles, courut chercher un panier, mais le dernier coup de minuit sonna. La roche se referma, enfermant Charles à l'intérieur.

Marguerite, en proie au désespoir, revenait chaque jour appeler son fils. Un sorcier, touché par son malheur, lui apportait du pain chaque nuit. À Noël suivant, elle ne dormit pas, attendit les coups de minuit, et, à l'ouverture des rochers, retrouva Charles, sain et sauf sur le tas d'or. Elle le saisit et s'échappa avant que les roches ne se referment.

Marguerite descendit au village, heureuse et soulagée, tenant son trésor retrouvé : son fils.

Les mythes et légendes des Alpes - La Légende de la Rue des Masques

Pour les amoureux de notre belle région, nous vous invitons à découvrir les plus beaux villages des Alpes-de-Haute-Provence.