Alpes du Sud : les surveillants pénitentiaires toujours mobilisés à Gap et Digne-les-Bains ce jeudi matin

Alpes du Sud : les surveillants pénitentiaires toujours mobilisés à Gap et Digne-les-Bains ce jeudi matin

JUSTICE / Cela fait suite à l'attaque mardi matin du convoi pénitentiaire dans l'Eure

 

- Alpes du Sud -

Ils étaient déjà mobilisés ce mercredi matin, les surveillants pénitentiaires des maisons d’arrêt de Digne-les-Bains et de Gap. Ils l’étaient encore ce jeudi matin devant leurs maisons d’arrêt respectives, à Gap entre 6h et 9h, encore touchés et meurtris par l’attaque du convoi. Elle a fait deux morts et trois blessés graves dans l’Eure mardi matin. Cette mobilisation intervient à l'appel des syndicats réunis en intersyndicale. Des négociations sont en cours avec le ministère de la Justice pour évoquer les conditions de travail. Surveillant pénitentiaire depuis 10 ans, Jonathan, membre du syndicat UDAF, nous détaille les mesures souhaitées.

 

"Avoir des moyens pour être plus en sécurité par rapport au travail que l'on fait, aux missions extérieures. On demande plus de visioconférence à la justice pour limiter les déplacements de détenus." Jonathan

 

 

"Neuf surveillants supplémentaires" à Gap en juillet

Les traits tirés, il était visiblement marqué encore par les évènements de mardi. À ce moment-là, Jonathan est à Digne-les-Bains avec deux collègues. Chauffeur pendant cette mission, il indique que cette histoire le touche personnellement car il est père de famille et que sa femme est enceinte de quelques mois, comme l'un des surveillants décédé dans l'Eure.

 

"C'est quelque chose qui aurait pu m'arriver à la barrière de péage de Tallard." Jonathan

 

 

Le délégué syndical pointe des manques d'effectif au sein de la maison d'arrêt tout comme « chez les policiers ». La maison d’arrêt de Gap fonctionne actuellement avec un effectif de 26 personnes. "Il en faudrait au moins 32" signale, Guillaume, délégué syndical de Force Ouvrière à Gap. Au total, au premier juillet neuf personnes supplémentaires vont rejoindre les effectifs, pour pallier deux départs et le manque de moyens humains actuels.

N. Dalbera