- Alpes-du-Sud -
Au début, il ne devait faire qu’un film sur le loup : La Vallée des Loups en 2016. Puis il y a en a eu un deuxième Marche avec les Loups en 2018. Et comme jamais deux sans trois, voilà que le troisième film de Jean-Michel Bertrand sort ce mercredi dans les salles de cinéma. Le photographe de 65 ans est parti à la rencontre des hommes et des animaux dans le Champsaur notamment. C’est dans cette vallée des Hautes-Alpes que le réalisateur est né. L’objectif de ce film : inviter à réfléchir sur le loup en allant au-delà du clivage actuel. "J'essaye de déconstruire cette vision toute faite que l'on a des loups des deux côtés, que ce soit du côté de ceux qui mettent le loup au-dessus ou en-dessous de tout" indique-t-il.
"Tout ce qui est clivant est stéril et ne sert qu'à nourrir la haine." J.-M. Bertrand, réalisateur
Le réalisateur indique qu'il a essayé de quitter tout émotion pour aller vers la réflexion. Le haut-alpin essaye avec ce film "de comprendre ceux qui essayent de vivre avec les loups". La présence du loups n'est pas remise en cause : c'est un fait qu'il faut accepter. "C'est pas comme si on n'avait le choix. Les loups sont là. Soit on continue de dire c'est pas possible et ils sont toujours là, soit on essaye de trouver des solutions."
"J'ai rencontré des gens qui n'apportent pas de solutions clés en main, mais qui se questionnent. Et ce questionnement est essentiel dans ce monde du tout blanc ou du tout noir." J.-M. Bertrand, réalisateur