- Alpes du Sud -
Les vendanges seront un peu plus tardives dans certains secteurs des Alpes du Sud. Les vignerons n’auront à nouveau pas été épargnés par la météo cette année. Après un printemps pluvieux « qui pouvait potentiellement être source de maladie et de mildiou, ce qui nous a obligés à rester davantage dans nos vignes », explique Laetitia Allemand du domaine Allemand à Théus, il a fallu faire face à un été très chaud. Conséquence : pour les vendanges, il faudra être un peu patient « car face à des fortes chaleurs, la vigne se met en stress hydrique, elle arrête de faire mûrir ses raisins pour se protéger. Les maturités prennent alors du retard ».
Un millésime plus tardif mais toujours aussi goûteux
Si le millésime 2022 avait été particulièrement précoce du fait de la sécheresse, pour cette année il faut s’attendre à ce qu’il soit plus tardif, « dans mon domaine, ce ne sera pas avant le 20 septembre », poursuit la vigneronne haut-alpine. Pour autant, le goût ne devrait pas en être altéré, « au contraire, le raisin a pris son temps pour mûrir ». Une problématique du climat qui interpelle en tous cas les professionnels, tous tentent de trouver le moyen pour pallier aux aléas. Dans les Alpes de Haute-Provence, certains réfléchissent à irriguer les vignes. D’autres exploitations peinent à se remettre du mildiou, des attaques de fongiques qui ne sont pas prises en charge par les assurances. Un dossier mis la semaine dernière sur le bureau du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, par le sénateur bas-alpin Jean-Yves Roux.
Du côté du Domaine Allemand, on s’est lancé dans la sauvegarde du cépage Mollard : plus tardif, il pourrait notamment éviter certaines périodes redoutées de gel.
C. Cava Michard