Hautes-Alpes : incendie de la plateforme de Sorbiers, un mal pour un bien pour la Confédération Paysanne 05 ?

Hautes-Alpes : incendie de la plateforme de Sorbiers, un mal pour un bien pour la Confédération Paysanne 05 ?

FAITS DIVERS / La condamnation des violences à la suite du sabotage du site n'était pas de mise pour le syndicat agricole qui juge même ces dégradations « anecdotiques par rapport aux impacts que la plateforme a fait subir aux habitants de la vallée »

 

 - Hautes-Alpes -

 

Dans la nuit de lundi à mardi, le site privé de traitements de boues appartenant à la société Buëch Amendement a fait l’objet d’un incendie très vraisemblablement intentionnel qui a causé la mise à l’arrêt de la plateforme. Ferme opposante à cette exploitation et à sa volonté d’agrandissement, la Confédération Paysanne 05 dénonce « le fait qu’aucune mesure administrative, ni judicaire n’ait obligé l’exploitant à fermer le site » et pointe du doigt que « le sabotage semble donc être le seul moyen pour faire cesser réellement les pollutions de la plateforme ». Des dégradations jugées « anecdotiques » pour le syndicat agricole qui continue en affirmant que « ces sabotages récents ne font que témoigner de la résistance déterminée des habitants de la vallée de la Blaisance contre l’intoxication de leur territoire ».

Des propos qui ne semblent cependant pas être dans la lignée de ceux tenus par le Comité Eygues Blaisance Nature et Paysages. Farouchement défavorable à l’extension de la plateforme, ce collectif citoyen est « profondément choqué par les récents évènements » et tient à exprimer « sa ferme condamnation de tout acte de violence ». « L’opposition à un projet ne doit se construire que par des arguments et des moyens pacifiques dans le respect des règles démocratiques » conclut le comité.

Même son de cloche de la SAPN-FNE 05 qui condamne cet acte « violent et injustifié ainsi que particulièrement irresponsable en cette période de sécheresse et en bordure d’un espace forestier». L’association regrette aussi les propos du maire de Sorbiers, qui pointe dans ce dossier les opposants à la plateforme, « avant toute enquête judiciaire ».

 

C.Lourenço