- Hautes-Alpes -
Le printemps contrebalance l’hiver dans les hauteurs du Parc National des Écrins. Les agents du Parc et les scientifiques d’INRAE, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, ont mené deux campagnes de mesures de l’enneigement sur le Glacier Blanc. Résultat : l’hiver trop sec a été rattrapé par un printemps enneigé.
1 mètre 51 d'accumulation
Les équipes de l’INRAE ont dû procéder en deux fois pour relever l’enneigement du Glacier Blanc. La première campagne s’est déroulée les 2 et 3 mai dernier, toutes les balises sur le plateau d’accumulation ont été relevées. Mais l’enneigement tardif a retardé la seconde mesure dans la pente sous la brèche Lory, la face nord-est s’étant enneigée très tard elle était difficile d’accès. Les balises ont été relevés les 6 et 7 juin. Résultat : l’accumulation équivaut à 1 mètre 51 d’eau, c’est l’enneigement moyen du Glacier Blanc des 20 dernières années. Un phénomène qui n’est pas nouveau, il a déjà eu lieu en 2020 et 2021. « L’enneigement a été tardif mais salvateur », constate l’INRAE. Avec toutefois un élément de vigilance : une couche de sable tombée en début d’hiver qui se trouve dans le manteau neige. Elle devrait emmagasiner plus d’énergie et donc faire fondre la neige plus rapidement.
La prochaine visite du Glacier Blanc aura lieu début août, cette fois pour mesurer les premières valeurs de fonte du glacier durant l’été. Les balises seront également repositionnées pour ne pas être éjectées. Leurs coordonnées GPS permettront de mesurer la vitesse de déplacement du glacier sur l’année.
C. Cava Michard