Hautes-Alpes : la loi climat, pénalisante selon Jean-Michel Arnaud

Hautes-Alpes : la loi climat, pénalisante selon Jean-Michel Arnaud
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ENVIRONNEMENT / SOCIÉTÉ / Pour lutter contre les passoires énergétiques, certains logements seront interdits à la location selon leur classementau DPE, Diagnostic de Performance Energétique. Le sénateur des Hautes-Alpes craint un impact sur les classes populaires

 

- Hautes-Alpes -

 

Une loi Climat trop dure selon Jean-Michel Arnaud, ou en tous cas trop pénalisante pour les foyers modestes. Le gouvernement veut aujourd'hui accélérer la rénovation des logements pour atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050. Certaines mesures sont déjà de vigueur depuis le 1er janvier 2023, notamment l'interdiction de mise à la location des logements classés G+. Dès 2025, ce sera au tour des logements classés G, puis les logements classés F en 2028 et E en 2034.

 

Jean-Michel Arnaud craint l'apparition d'un "marché gris"

Cette mobilisation contre le réchauffement climatique est saluée par le sénateur Jean-Michel Arnaud, "c'est une évidence" mais la mesure instaurée autour du Diagnostic de Performance Energétique "va impacter à court terme l'équilibre économique et social de nos territoires", estime le parlementaire. "37 % des logements actuellement disponibles en France seront indécents. Par exemple, 91 % des biens à Risoul seront interdits à la location" déclare l'élu.

Jean-Michel Arnaud juge trop courts les délais prévus par la loi "au vu des travaux nécessaires pour la mise en conformité". Il estime également que les petites surfaces seront sanctionnées car "la déperdition d'énergie est proportionnellement plus élevée que les grandes surfaces". L'élu haut-alpin souligne également une inégalité de territoire, le climat n'étant pas pris en compte dans le DPE : pour un logement similaire, "une différence de deux classes peut être observée pour un bien identique entre Gap et Nice". Enfin, la loi Climat visant les logements classés en E, F et G, "ce sont les classes populaires qui sont le plus touchées". Il a donc interpellé le ministre de la ville et du logement, en soutenant la démarche de l'UNPI, l'Union Nationale des Propriétaires Immobiliers. 

 

L.Giambi