Votre ville : MONTGENEVRE | Changer de ville

Hautes-Alpes : une convention territoriale de partenariat pour protéger les buralistes

Hautes-Alpes : une convention territoriale de partenariat pour protéger les buralistes

SÉCURITÉ / Elle a été signée ce mardi par la préfecture, le parquet de Gap, les forces de l'ordre, la douane et la fédération départementale des buralistes pour lutter contre les trafics de tabac ainsi que les actes de délinquances du quotidien

 

- Hautes-Alpes -

 

Une convention territoriale de partenariat pour protéger les buralistes haut-alpins. Ils sont 79 sur le territoire et ils sont de plus en plus confrontés aux trafics de produits du tabac ainsi qu’aux actes de délinquances du quotidien. Pour y faire face, une convention nationale signée en janvier 2022 a été déclinée ce mardi matin au plan départemental avec le préfet Dominique Dufour, le procureur de Gap Florent Crouhy, le directeur régional des douanes et droits directs François Brivet, la présidente de la fédération des buralistes des Hautes-Alpes Brigitte Gaudin ainsi que les deux représentants de la police et de la gendarmerie.

 

« Le fret postal, un trafic qui a eu tendance à se développer avec la période Covid mais je le rappelle, c’est une infraction ! L’achat par internet de tabac est interdit ! », François Brivet

 

Même si les vols par effraction restent très rares avec seulement deux cas à Orcières et Aubessagne en 2022, le trafic illicite de tabac est en expansion constante. Toute proportion gardée avec nos voisins des Bouches du Rhône ou du Vaucluse, 81kg de marchandises ont été saisis en 2022, contre 41 en 2021. Des saisies effectuées à la frontière du col de Montgenèvre en provenance d’Italie où les prix du tabac sont moindres, à la gare de Gap, dans les établissements de nuit comme les épiceries et à la Poste. En effet, le fret postal est devenu la méthode 2.0 afin de frauder la législation française autour de la vente de tabac.

 

Un énorme manque à gagner pour l'État

Toujours dans le cadre de ce partenariat interservices, un réfèrent sécurité de la police ou de la gendarmerie vient proposer des solutions pour mieux équiper les bureaux de tabac. Des équipements qui sont en partie financés par l’État dont la douane. Cette dernière collabore même directement avec les professionnels du secteur via la fiche « Stop Trafic Tabac », un outil de signalement utile pour mener certaines enquêtes. Notez cependant que même si cette collaboration entre ces différents services de l’État vise bien entendu à protéger les buralistes, ce n’est pas sa seule motivation. Les intérêts du pays sont également en jeu lorsqu’on sait que cette évasion fiscale sur la vente du tabac provoque des millions d’euros de manque à gagner pour la puissance publique.

 

C.Lourenço