Hautes-Alpes : chaque Haut-Alpin a dépensé 1.800 euros en soins en 2022

Hautes-Alpes : chaque Haut-Alpin a dépensé 1.800 euros en soins en 2022

SANTÉ / C'est plus que la moyenne nationale à 1.500 euros par habitant, ce qui peut traduire d'un territoire vieillissant. Quant à l'offre de soins, les médecins généralistes ne sont pas également répartis et les spécialistes viennent à manquer

 

- Hautes-Alpes - 

 

Elle finance la vieillesse, l’arrivée d’un enfant, son parcours de soins, ses indemnités quand on est en arrêt… la Caisse Commune de Sécurité Sociale est un « filet de sécurité à tous les âges quand on tombe malade, qu’on arrête de travailler, qu’on accueille un enfant… » selon Rodolphe Damour. Il en est le directeur dans les Hautes-Alpes. Depuis l’an dernier, elle regroupe la CAF, la Caisse d’Allocations Familiales, et la CPAM, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie. Son budget : 700 millions d’euros entre les dépenses maladie et les allocations familiales.

 

Un Haut-Alpin a dépensé en 2022 1.800 euros en soins remboursés

Autre chiffre avancé par le directeur, Rodolphe Damour, ce sont les dépenses de santé d’un Haut-Alpin, plus élevé qu’au niveau national. « Chaque Haut-Alpin a dépensé en 2022 1.800 euros pour ses dépenses de santé remboursées par la Sécurité Sociale, que ce soit en consultations, médicaments, transports sanitaires ou indemnités journalières. La moyenne nationale est à 1.500 euros et la régionale est à 2.000 euros », poursuit Rodolphe Damour.

Un chiffre départemental qui peut traduire d’un territoire « vieillissant, avec une population amenée à consommer davantage de soins. C’est une problématique davantage prononcée dans les territoires ruraux où il n’y a pas de renouvellement démographique ». Et de l’autre côté, une autre tendance : celle de la diminution des médecins.

Pourtant, selon les chiffres, les Hautes-Alpes ne sont pas un désert médical à proprement parler puisqu’on recense 110 médecins généralistes pour 100.000 habitants contre 82 au niveau national. Cependant, certains territoires sont mal dotés, notamment le Laragnais. Enfin, il y a une tension sur les spécialistes. Certaines spécialités, comme la gynécologie, la pédiatrie ou la cardiologie, sont en déficit, « on va être dans une rupture dans le parcours de soins ». Tout le travail réside donc, selon Rodolphe Damour, à rendre le territoire attractif pour d’éventuelles installations. Cela passe notamment, selon le directeur de la Caisse Commune de Sécurité Sociale, par un maintien des services publics, « les médecins n’ont pas envie de s’installer dans un territoire où il n’y a pas d’école, d’offre de culture… ».

 

À réécouter :  Le 8:30 avec Rodolphe Damour

C. Cava Michard