Hautes-Alpes : l'eau de Gap reste "insécurisée" selon l'opposition

Hautes-Alpes : l'eau de Gap reste "insécurisée" selon l'opposition

POLITIQUE / Gap Autrement rappelle que l'eau potable de la ville vient de la réserve des Jaussauds, une retenue à ciel ouvert exposée à des actes de pollution

 

- Hautes-Alpes - 

 

L’opposition « Gap Autrement », représentée par Marie-José Allemand et Elie Cordier, maintient la pression quant au dossier de l’eau à Gap. Alors que la ville est alimentée à plus de 60 % par le Drac, via le lac des Jaussauds, les conseillers rappellent que ce dispositif « n’est absolument pas sécurisé. L’eau est de surface, elle est exposée à des actes de pollution, qu’ils soient malveillants ou accidentels ». Une retenue également vulnérable aux épisodes de sécheresse, comme l’été dernier où c’est le Champsaur qui avait servi de l’eau aux Gapençais. Une solution est toujours mise en avant, soutenue par le préfet : s’alimenter par la nappe d’eau des Choulières. Solution refusée par le maire, qui évoque des arguments financiers et un prix de l’eau qui augmenterait. « Faux » répond l’opposition gapençaise, l’investissement serait de 10 millions d’euros compensé par des subventions de l’Agence de l’eau et de l’Union Européenne. Le coût du pompage pourrait être réduit avec l’installation d’une turbine dans la station de descente. « Gap Autrement » relance également le dossier de la gestion de l’eau, jusque là entre les mains de Véolia. La délégation de service public s’arrêtera l’an prochain, les élus veulent ouvrir le débat avec les habitants pour définir le prochain modèle, soit avec un opérateur privé, soit par gestion publique.

 

C. Cava Michard