- Hautes-Alpes -
« On sent que le 19 janvier, il va se passer quelque chose ». Tel est le pressentiment d’Alain Prost, secrétaire adjoint CFDT de l’Union territoriale des retraites, à l’occasion de la réunion lundi de l’intersyndicale qui appelle à la grève ce jeudi. Une unité des huit principales organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, UNSA, CFE-CGC, CFTC, FSU et Solidaires) qui ne s’est pas vue depuis une autre réforme des retraites, celle du gouvernement Fillon en 2010. Le mot d’ordre de cette manifestation, qui part à 10h de la préfecture des Hautes-Alpes afin de rejoindre l’inspection académique est simple : l’abandon de cette réforme qui préconise le report de l’âge de départ à 64 ans et l’augmentation de la durée de cotisation à 43 annuités.
« C’est le monde du salariat qui va payer la retraite et nous, on trouve ça injuste », Patrick Prost, secrétaire adjoint CFDT de l’Union territoriale des retraites
Jugé « brutal, injuste et injustifié » par l’intersyndicale, ce texte « comptable et non sociétal » n’est clairement pas à leur goût car il « va toucher tout le monde et particulièrement les précaires dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population » tout en augmentant « les inégalités femmes-hommes ». Une opposition claire qui doit désormais se voir dans la rue et les partenaires sociaux y croient dur comme fer. C'est notamment le cas de Philippe Assaiante, co-secrétaire départemental de la CGT qui assure que « des salariés vont se mobiliser alors qu’ils ne l’avaient jamais fait ».
