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Hautes-Alpes : une patientèle italienne qui coûte à l’hôpital de Briançon

Hautes-Alpes : une patientèle italienne qui coûte à l’hôpital de Briançon

SANTE / Un manque à gagner de 2,5 millions d’euros pour le centre hospitalier des Escartons parce que les patients italiens ne sont plus pris en charge par la CPAM

 

- Hautes-Alpes -

 

Une patientèle italienne qui coûte chère à l’hôpital de Briançon. Un manque à gagner de 2,5 millions d’euros pour le centre hospitalier des Escartons alors que nos amis transalpins qui viennent se soigner dans les Hautes-Alpes n’y sont pour rien. En effet, l’hôpital s’est rendu compte que les patients italiens n’étaient plus pris en charge par la Caisse Primaire d'Assurance Maladie car aucun accord transfrontalier n'existe entre les sécurités sociales des deux pays.

 

« Le ministre François Braun m’a assuré de trouver dans les meilleurs délais une solution transitoire avant un accord transfrontalier sur lequel on travaille dans le cadre du traité du Quirinal », Arnaud Murgia

 

Une vraie épine dans le pied lorsqu’on sait qu’un quart des professionnels de santé sont italiens et font venir de nombreux compatriotes pour se faire notamment opérer au sein de l’établissement haut-alpin. Alors que le sénateur Jean-Michel Arnaud a mis la semaine dernière ce dossier sur la table à l’occasion des Questions au gouvernement, le maire Arnaud Murgia croit, malgré tout, à une issue positive à court-moyen terme avec l’appui des grandes instances de l’État.

 

Ce traité du Quirinal a été signé en novembre 2021 afin de consolider l’amitié franco-italienne sur d’autres domaines tout aussi importants pour le territoire briançonnais comme l’immigration, l’agriculture ou l’économie. Ce traité pour une coopération bilatérale renforcé est très rare au niveau européen car il s’agit seulement du deuxième paraphé par la France après celui avec l’Allemagne en 1963. Il faut cependant noter que ces accords avaient été signés avec l’ancien gouvernement italien. Depuis, Mario Draghi a démissionné et la candidate d’extrême-droite Giorgia Meloni a remporté les élections législatives pour prendre la tête d’un pays qui est devenu, d’un coup, un peu moins ami…

 

T.Durand/ C.Lourenço