Hautes-Alpes : la disponibilité, le casse-tête des pompiers volontaires

Hautes-Alpes : la disponibilité, le casse-tête des pompiers volontaires
© SDIS 05

SÉCURITÉ / 98 % des secours et interventions cette année dans les Hautes-Alpes ont été réalisés par des sapeurs-pompiers volontaires. Des femmes et hommes qui occupent une autre profession en dehors des casernes. Il est donc très souvent compliqué pour eux d’être disponibles pour intervenir, notamment en journée

 

- Hautes-Alpes - 

 

98 % des secours et interventions cette année dans les Hautes-Alpes ont été réalisés par des sapeurs-pompiers volontaires. Des femmes et hommes qui occupent une autre profession en dehors des casernes. Il est donc très souvent compliqué pour eux d’être disponibles pour intervenir, notamment en journée, « bien souvent nous sommes juste en personnel », constate Marcel Cannat, président du SDIS 05. Si un centre ne peut intervenir sur un secours, « tout tombe en cascade. Par exemple, si Guillestre ne peut intervenir faute de personnels, c’est Châteauroux les Alpes qui se déplacera. Mais si entre temps, il y a un secours sur Châteauroux, c’est la caserne d’Embrun qui interviendra ». L’important est donc d’avoir une disponibilité des volontaires en journée.  

 

Un dispositif gagnant-gagnant pour les employeurs privés ou publics

Le SDIS 05 passe donc des conventions de disponibilité avec les employeurs, qu’ils soient publics ou privés. Huit ont été signées ce lundi aux Orres. D’un côté, les employeurs rendent disponibles leurs salariés pompiers. De l’autre, le SDIS met en place un dispositif gagnant-gagnant. Les collectivités locales qui jouent le jeu bénéficient d’un abattement de 700 euros par pompier sur leurs cotisations. Quant aux entreprises, les formations de secours, normalement payantes, sont rendues gratuites. « C’est modeste mais ça marche », se réjouit Marcel Cannat. Pour preuve, sur le département, 300 conventions de disponibilité ont été passées, que les employeurs soient privés ou publics.

 

C. Cava Michard