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Hautes-Alpes : des associations contre le remplacement d'un télésiège à Montgenèvre

Hautes-Alpes : des associations contre le remplacement d'un télésiège à Montgenèvre

TOURISME / Selon quatre associations de protection de l'environnement, le projet de remplacement du Rocher de l'Aigle aurait été été redimensionné, passant d'un télésiège 6 places à une télécabine 10 places. Elles demandent le classement du massif du Chenaillet en réserve naturelle

 

- Hautes-Alpes - 

 

Les associations environnementalistes vent debout contre le projet de remplacement du télésiège du Rocher de l’Aigle, à Montgenèvre. Un projet sur le secteur de l'Aigle entre 2.157 mètres et 2.580 mètres d'altitude, il reprendrait le même tracé que le télésiège 4 places à remplacer et moderniserait la liaison existante. Avec le projet d'un télésiège 6 places, la capacité de transport serait augmentée de 1.800 à 3.000 personnes par heure et le temps de trajet diminuerait en passant de 2,5 mètres par seconde à 6 mètres par seconde. Le télésiège existant, ses deux gares et 24 pylônes, devront être démantelés pour laisser la place, sur le même axe, à un télésiège débrayable 6 places d'une longueur de 1.733 mètres.

 

Un projet redimensionné ?

Dans l'avis rendu en mai dernier par la Mission régionale d’autorité environnementale, il est avancé que le nombre de pylônes serait réduit de 24 à 17. Sauf que, selon les associations, le projet aurait été redimensionné en télécabine 10 places. Interrogé sur ce sujet par Alpes 1, le préfet Dominique Dufour invite la commune de Montegenèvre et les associations à dialoguer afin de trouver un accord entre développement de la station et respect de l’environnement.

 

Vers une réserve naturelle ?

Mountain Wilderness, SAPN-FNE 05, AES Cervières et Arnica Montana s’inquiètent également pour le massif du Chenaillet. Une zone où la biodiversité et la richesse géologique méritent, selon elles, un classement en réserve naturelle. Cela fait 26 ans que les associations de défense de la nature en font la demande. Mais la demande reste lettre morte. Pour autant, Hervé Gasdon, président de la SAPN, a bon espoir que ce classement en réserve naturelle devienne une réalité. Suffisant donc pour freiner ce projet de remplacement du télésiège.

 

Le préfet précise de son côté que 85 % du territoire haut-alpin est déjà protégé, donc non-urbanisable.

 

C. Cava Michard