Hautes-Alpes : la déviation de Remollon "sera faite"

Hautes-Alpes : la déviation de Remollon "sera faite"
© Mairie de Remollon

ROUTES / Un projet dans les cartons depuis 1995, le Conseil Départemental relance les études mais "il faudra passer par les pommiers" selon Marcel Cannat

 

- Hautes-Alpes - 

 

La déviation de Remollon ne sera bientôt plus un serpent de mer, mais une réalité. Un projet sur la RD900B dont on parle depuis 1995, lorsqu’il avait été inscrit au programme européen du Plan de Développement Rural avant d’être, quatre ans plus tard, reporté par le Département. Nouvelle relance en 2006, puisque le conseil municipal de Remollon avait voté l’un des trois tracés : celui situé sous le village, le plus court, long de 3,1 kilomètres, le moins cher et le moins destructeur de terres agricoles.

 

Une remise à l’étude inscrite en 2021

Finalement, il aura fallu attendre l’an dernier pour que la déviation soit remise à l’étude par le Conseil Départemental. Tout le monde s’accorde à dire aujourd’hui qu’il y a urgence : l’axe, jugé international puisqu’il donne accès à l’Italie, ne permet pas le croisement de poids lourds. Quant au trafic lors des périodes touristiques, il est insoutenable pour les riverains. « Quand nous avions présenté le projet il y a une dizaine d’années, c’était une révolution car il faut passer dans les pommiers. Il y avait cette vie arboricole qu’il ne fallait pas toucher », explique Marcel Cannat, vice-président en charge des infrastructures routières dans les Hautes-Alpes.

Désormais, les avis ont changé, « les habitants de Remollon nous disent d’y aller. Oui, on va passer par les pommiers ». L’étude va être « retoilettée, le coût était estimé à l’époque à 17 millions d’euros. Il devrait se situer autour de 25 millions d’euros ». Il faudra également se pencher sur l’impact sur des monuments classés et inscrits. Mais cette déviation « sera faite ». Le projet devrait être présenté courant de l’année prochaine à la population et aux élus de Remollon. Le Département devra procéder à des acquisitions foncières de terres agricoles.

 

C. Cava Michard