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Hautes-Alpes : une journée pour regarder les risques droit dans les yeux

SÉCURITÉ / Dans le cadre de la nouvelle Journée nationale de la résilience le 13 octobre, un Plan particulier de mise en sécurité a ainsi été mis en œuvre ce jeudi matin au Collège Les Giraudes de L’Argentière la Bessée avec la collaboration des sapeurs-pompiers

 

- Hautes-Alpes -

 

Depuis 2009, le 13 octobre a été désigné par l’ONU comme date de commémoration de la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe. Le Gouvernement a décidé de suivre le pas en l’institutionalisant à compter de cette année pour devenir la Journée nationale de la résilience face aux risques naturels et technologiques. Dans un objectif de sensibiliser et d'informer la population, des actions se tiendront le 13 octobre dans tous les départements et les Hautes-Alpes ne font bien entendu pas exception. Un Plan particulier de mise en sécurité a ainsi été mis en œuvre ce jeudi matin au Collège Les Giraudes de L’Argentière la Bessée avec la collaboration des sapeurs-pompiers. 

 

Le Collège Les Giraudes, un premier de cordée qui prend tout son sens

Le Collège de L’Argentière la Bessée n’a pas été choisi au hasard car il est le parfait exemple d’un établissement scolaire exposé à de nombreux risques : coulées de boues, inondations avec la Durance non loin et la RN94 à proximité qui voit de nombreux poids lourds transporter des produits dangereux. Également choisis par la directrice académique Catherine Alberic-Delpech pour l’efficacité de son équipe pédagogique, le collège et ses professeurs sont prêts à gérer une situation de risque. « Il y a un protocole de mise en sécurité de l’établissement affiché dans toutes les classes et sur lequel on s’entraine régulièrement. Six fois par an aussi bien pour les incendies que les risques naturels », précise le principal Frédéric Guillon.

 

 

Maillons essentiels de ce travail d’anticipation et de gestion des crises, les sapeurs-pompiers haut-alpins s’appuient notamment sur le schéma départemental d’analyse et de couvertures des risques élaborés avec de nombreux services comme l’ONF ou le SAMU par exemple. Un savoir-faire que le SDIS 05 a partagé ce jeudi avec deux classes dans le cadre d’une mise en situation autour des risques chimiques. Une formation des élèves essentielle qui doit cependant aller de pair avec celle des parents. « Il faut que les parents comprennent que les enfants sont en sécurité dans les établissements scolaires et que ça ne sert à rien de se précipiter pour venir les chercher. C’est encombrer les routes, empêcher les secours de venir et prendre même des risques des fois », explique le colonel Jean-Yves Brobecker, directeur adjoint du SDIS 05.

 

Une commission départementale dédiée aux risques

Après la découverte du centre opérationnel du SDIS à Gap, cette journée « Tous résilients face aux risques » s’est finalement conclue en préfecture avec le lancement de la Commission départementale des risques naturels majeurs. En prenant en exemple la catastrophe du Pas de l’Ours qui a nécessité des travaux d’ampleur dans le Queyras, le préfet Dominique Dufour veut, à travers cette commission, mieux anticiper pour mieux gérer. « C’est une instance d’échanges qui est présidée et convoquée par le préfet avec les élus et les services de l’État en charge de la gestion des risques. Ça nous permet de faire un état des lieux, un retour d’expériences des crises qu’on a connues pour s’améliorer toujours. C’est ça l’objectif ! » ajoute-t-il.

Par ce type d’actions, cette Journée nationale de la résilience doit permettre de développer une véritable culture française sur les risques naturels et technologiques pour savoir faire face. Un travail déjà réalisé par le Japon qui doit être le modèle à suivre sur ce domaine.

 

Le voisin bas-alpin mise sur un exercice de sécurité civile

À l’instar de celle des Hautes-Alpes, la préfecture des Alpes de Haute-Provence a bien entendu participé à cette journée en organisant un exercice de sécurité civile « Gestion de crue » au barrage de la Laye à Mane. L’occasion de tester les procédures de la chaine d’alerte et permettre aux communes de déclencher leur Plan de sauvegarde. Notez finalement que des actions concrètes sur le terrain ont eu également lieu comme l’évacuation réelle d’une cinquantaine de personnes sur les campings de Dauphin et Saint-Maime.

Christophe Lourenço/ Laure Giambi/ Thibaut Durand