Hautes-Alpes : violences sexuelles dans le sport, un débat à ne pas éviter

SOCIÉTÉ / Un colloque avait lieu ce lundi soir à Gap. L’objectif était simple : sensibiliser les acteurs sportifs et leur donner des outils pour lutter. Aujourd'hui, une enquête administrative porte, dans les Hautes-Alpes, sur une association sportive qui n'existe plus

 

- Hautes-Alpes -

 

Sarah Abitbol, un nom qui avait ébranlé en janvier 2020 le milieu sportif français. La patineuse artistique était sortie du silence et avait accusé son entraineur de l’avoir violée quand elle avait 15 ans. Depuis, ses révélations ont fait effet boule de neige et une vraie campagne de lutte contre les violences sexuelles dans le sport s’est ouverte. Pour la première fois ce lundi, le Service départemental à la jeunesse, l’engagement et aux sports dans les Hautes-Alpes a tenu un colloque ouvert à tous.

 

En France, 655 personnes sont mises en cause dans 610 affaires de violences dans le sport

Parmi ces faits, 89 % sont pour des violences sexuelles. Une réalité moindre dans les chiffres dans les Hautes-Alpes, pourtant elle existe. Une affaire est aujourd’hui close, car prescrite. « Pour le moment, on a une enquête administrative en cours. Elle concerne des faits de violence dans un club sportif, qui n’existe plus », explique sur Alpes 1 Sylvain Mougel responsable du service départemental à la jeunesse et aux sports.

 

Sur la scène du CMCL ce lundi soir, le procureur de Gap Florent Crouhy, une avocate et le docteur Mathieu Lacambre, psychiatre à Montpellier responsable du centre ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles. L’objectif était simple : sensibiliser les acteurs sportifs et leur donner des outils pour lutter.

 

C. Lourenço/C.Cava-Michard