- Hautes-Alpes -
« Le développement économique, les sécurités et la lutte contre l’immigration clandestine », c’est le triptyque du nouveau préfet des Hautes-Alpes. Dominique Dufour était l’invité du « 8 :30 » d’Alpes 1 ce jeudi. S’il estime important que les services de l’État « soient aux côtés des agriculteurs, des socioprofessionnels du tourisme et du BTP qui sont les poumons de l’économie locale », il veut aussi mettre l’accent sur « toutes les sécurités publique, civile ou routière » mais aussi sur la lutte contre l’immigration clandestine. Pour cela, son approche sera « ferme » et « humaine. La loi française est simple : on ne pénètre sur le territoire que quand on y est autorisé. Cela n’empêche pas de prendre en compte ce qu’ont vécu ces victimes de réseaux mafieux. Nous devons avoir la considération qu’il faut pour des êtres humains ».
Le transfert des nationales au département : un choix pragmatique
Dominique Dufour entrera en discussion prochainement avec les Hautes-Alpes, qui ont voté cette semaine pour le transfert des 153 kilomètres des nationales au Département. « Il faut être pragmatique, le Département gère déjà 2.000 kms de routes, il a monté qu’il sait faire. Pour des soucis de simplification, il est normal qu’on ait un seul interlocuteur ». Quant à la question de la compensation de l’État, évaluée à 5,6 millions d’euros par an et estimée insuffisante par les élus, le préfet se dit prêt à discuter du sujet.
« Il y aura bien un Contrat de Plan État Région », D. Dufour
Interrogé à la mi-septembre sur Alpes 1, le président des Hautes-Alpes Jean-Marie Bernard pointait le désengagement de l’État sur les routes, « il n’y aura pas de CPER [Contrat de Plan État Région – ndlr-] comprenant un volet mobilité », expliquait l’élu. Dominique Dufour rassure, « je suis en mesure de lui affirmer : il y aura bien un futur contrat de plan dès 2023 ». La première Ministre Élisabeth Borne a demandé aux préfets de région d’entrer en discussion avec les présidents de Région, notamment Renaud Muselier. « Je milite pour qu’il y ait un volet routier et que notre département en bénéficie », poursuit le préfet. De quoi rassurer Jean-Marie Bernard qui avait annoncé qu’en l’absence de CPER, il ne financerait pas les deux futures portions de la Rocade de Gap.