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Hautes-Alpes : le Département dit "oui" pour reprendre les nationales

ROUTES / 153 kilomètres de routes nationales qui pourraient être gérés par le Département, suite à la loi 3Ds

 

- Hautes-Alpes - 

 

Ils disent « oui » au transfert des routes nationales vers le Département. Ou en tout cas, oui pour entamer les discussions avec l’État. Les élus du Conseil Départemental des Hautes-Alpes se sont réunis ce mardi en assemblée plénière avec à l’ordre du jour le transfert des routes nationales vers le Département. Un transfert autorisé par loi 3Ds.

 

153 kilomètres sous le giron départemental pour 5,6 millions d'euros par an

Ce serait à terme le transfert de deux nationales, la RN85 de la sortie de l’autoroute A51 à la Saulce jusqu’à Corps et de la RN94, depuis Montgenèvre jusqu’à Gap. Au total, 153 kilomètres qui pourraient être gérés par la collectivité. « Les usagers n’ont rien à y perdre », selon Jean-Marie Bernard, le président du Conseil Départemental. Mais un transfert à quel prix ? Ce sera certainement cette question qui cristallisera les discussions. Actuellement, le droit de compensation établi par l’État est fixé à 5,6 millions d’euros par an pour les Hautes-Alpes. « L’État a décidé d’un prix au kilomètre pour tous les départements. On ne peut pas considérer que le coût d’entretien dans la Plaine de la Beau [département du Loir-et-Cher – ndlr-] est le même que dans les rampes de Montgenèvre », poursuit l’élu.

 

« Encore un désengagement de l’État. On sait tous qu’à terme, les moyens vont baisser. L’État ne doit pas se décharger sur les petites collectivités », R. Roux

 

Un droit de compensation qui diminuera, assure de son côté Rémi Roux, conseiller départemental de l’Argentière la Bessée. Il a voté contre ce transfert., « ça fait partie du mouvement de désengagement de l’État. On sait tous qu’à terme, les moyens vont baisser. L’État ne doit pas se décharger sur les petites collectivités ».

Un accord de principe pour discuter du transfert a été voté par l’assemblée. D’autres réunions devraient se tenir. Un transfert qui enterre par contre certains projets, comme le tunnel sous le Montgenèvre, « il faut rester les pieds sur terre et sur nos routes » a commenté Jean-Marie Bernard.

 

C. Cava Michard