Hautes-Alpes : à la la rencontre d’un journaliste queyrassin en Ukraine

INTERNATIONAL / Accompagné par les militaires de Vladimir Poutine ou les séparatistes pro-russes, Luc Lacroix conserve ce credo en toutes circonstances : « On raconte tout ce qu’on voit et on dit ce que l’on sait »

 

- Hautes-Alpes -

 

Correspondant de France Télévisions depuis l’été 2019 à Moscou, Luc Lacroix s’est ressourcé la semaine dernière dans la maison de ses parents au Roux d’Abriès dans le Queyras. Il n’était pas destiné à devenir reporter de guerre mais l’invasion russe en Ukraine du 24 février a tout changé pour ce Haut-Alpin qui est l’un des rares journalistes à couvrir le conflit du côté des territoires sous contrôle russe. Accompagné par les militaires de Vladimir Poutine ou les séparatistes pro-russes, le Queyrassin conserve ce credo en toutes circonstances : « On raconte tout ce qu’on voit et on dit ce que l’on sait ».

 

« Plus que des images, c’est le son des bombardements qui n’arrêtent pas et qui résultent à des immeubles calcinés sur des kilomètres », Luc Lacroix

 

Une liberté d’informer d’autant plus essentielle lorsqu’on la voit bafouée depuis le début de la guerre en Russie avec la propagande d’État et la fermeture de tous les médias indépendants comme la radio emblématique « l’Écho de Moscou ». Après des mois de travail intenses débutés dès décembre pour se rendre compte de la situation à la frontière ukrainienne où des hommes et des chars se concentraient, Luc Lacroix a besoin de cette parenthèse haut-alpine enchantée après avoir assisté aux atrocités de la guerre aux premières loges.

 

Une mission ô combien dangereuse que Luc Lacroix tient à rappeler. Il a en effet frôlé la mort à plusieurs reprises à l’instar de ce moment où deux roquettes sont tombées à moins de cinq mètres de lui et de son équipe de tournage. Des dangers qui ne l’empêcheront cependant pas de retourner au front dès son retour à Moscou en ce début de semaine.

 

T.Durand/ C.Lourenço