Votre ville : L’ARGENTIERE LA BESSEE | Changer de ville

Hautes-Alpes : « ces gens là »… Joël Giraud dénonce les propos « homophobes » de la ministre des collectivités territoriales

POLITIQUE / Dans une interview réalisée la semaine dernière sur Public Sénat, Caroline Cayeux a maintenu ses propos de 2013 sur le mariage pour tous et l’adoption pour les couples de même sexe, les qualifiant de « réforme de caprice et de dessein contre la nature ». La ministre a ajouté avoir « beaucoup d’amis parmi ces gens-là »

 

- Hautes-Alpes - 

 

Le gouvernement se voit décidément chahuté par plusieurs affaires touchant ses ministres. Dernière en date : les déclarations de Caroline Cayeux. Interviewée la semaine dernière sur Public Sénat quant à ses propos de 2013 sur le mariage pour tous et l’adoption pour les couples de même sexe, la ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales les a maintenus. Elle les qualifiait alors de « réforme de caprice et de dessein contre la nature ». Avant d’ajouter « je dois vous dire que j’ai beaucoup d’amis parmi ces gens-là ».

 

« Ces gens-là », la goutte de trop

Une réponse longue de seulement une minute qui aura suscité un tollé. Plus d’une centaine de personnalités politiques, associatives ou médiatiques ont dénoncé les propos de Caroline Cayeux dans une tribune publiée dans Le Journal du dimanche. Parmi eux l’ancien premier Ministre Manuel Valls, l’animateur Christophe Beaugrand ou encore des députés de la majorité comme Joël Giraud. Rappelons que le député sur la seconde circonscription des Hautes-Alpes était dans l’ancien gouvernement lui-même le Ministre de la ruralité. « Comment accepter qu’un membre de l’exécutif, dont le premier rôle est d’assurer l’application des lois, puisse appeler ‘ces gens-là’ des citoyens français ? » écrivent les signataires pour qui les propos de la ministre sont « homophobes : c’est certainement répréhensible. Et seul un juge devrait en décider ».

 

« La question est de savoir si le gouvernement, dans son devoir de solidarité, valide la position d’un de ses membres et si la majorité souscrit à son attitude »

 

Les signataires poursuivent en rappelant que l’homosexualité ne constitue plus un délit depuis le 4 août 1982, « rappelons-lui les mots du garde des Sceaux d’alors, Robert Badinter, devant l’Assemblée Nationale : ‘il n’est que temps de prendre conscience de tout ce que la France doit aux homosexuels ».

 

C. Cava Michard