Hautes-Alpes : un projet de maison de naissance en gestation

SANTÉ / Une maison de naissance, entièrement gérée par des sages-femmes et des professionnels de la périnatalité et qui verrait le jour soit dans les locaux de la maternité de Gap, soit à proximité immédiate

 

- Hautes-Alpes - 

 

Un projet de maison de naissance en gestation dans les Hautes-Alpes. Une association « L’Écrin » vient d’être créée pour que cette structure, entièrement gérée par des sage-femmes et des professionnels de la périnatalité comme les doulas, voit le jour. Car de plus en plus de femmes en France demandent des accouchements physiologiques, c’est-à-dire sans médication. Une alternative soutenue par le gouvernement : si huit maisons de naissance existent dans l’Hexagone, le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale a lancé l’ouverture de douze nouvelles fin 2022, « les études ont bien montré qu’il y avait moins de césariennes, moins d’instrumentation dans ces lieux-là » souligne Sophie Lerebours, sage-femme libérale sur Gap et membre de l’association.

 

Une envie de retourner au naturel en toute intimité

Une envie de retourner au naturel chez ces mamans qui seront accompagnées avant, pendant et après la grossesse par leur sage-femme et entourées également par des doulas. Le tout avec le moins de risque possible puisque cette maison de naissance envisage de s’implanter sur Gap, près de la maternité, « nous allons rencontrer la direction du CHICAS pour nous louer des locaux à l’intérieur même de l’hôpital et transférer la maman en cas de besoins », précise Sophie Lerebours.

L’intérêt également, c’est de conserver ce lien de confiance entre la maman et la professionnelle qui a suivi la grossesse, « en hôpital, on accouche avec une sage-femme qu’on ne connait pas. Dans une maison de naissance, c’est la sage-femme avec qui l’on a tissé un lien qui sera présente. La maman pourra sortir entre 2 et 24 heures après l’accouchement, selon son état. Sa sage-femme viendra ensuite pendant une semaine à domicile pour vérifier que la maman et le bébé vont bien ».

Une rencontre va avoir lieu avec la direction du CHICAS de Gap, le dossier sera ensuite soumis à l’Agence Régionale de Santé. L’association appelle la population à prendre part au projet pour le soutenir et faire en sorte qu’il pousse ses premiers cris d’ici deux ans.

 

C. Cava Michard