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Hautes-Alpes : « des collectivités à genoux » face aux coûts de l’énergie

ÉNERGIE / ÉCONOMIE/ Les élus de la communauté d’Agglomération Gap Tallard Durance alertent la population, des projets pourraient être renvoyés dans les cartons

 

- Hautes-Alpes -

 

Ils disent recevoir un véritable « coup de massue sur la tête ». Les maires de la communauté d’Agglomération de Gap-Tallard Durance se sont réunis ce mardi sous l’égide de leur président et maire de Gap, Roger Didier, face à l’augmentation des coûts de l’énergie. Des élus inquiets pour l’avenir de leurs communes et des services. Car même si la plupart tente d’adopter des mesures pour faire des économies comme l’utilisation du photovoltaïque, l’éclairage public… cela nécessite des investissements et les rendements ne sont pas immédiats.

 

Des économies de bout de chandelle contre une facture qui triple

« Des économies de bout de chandelle » face, par exemple à Gap, au triplement des dépenses liées à l’évolution du prix de l’électricité. Ils souhaitent alerter la population et attendent des réponses concrètes de l’Etat.

 

« Des collectivités mises à genoux », R. Didier

 

Roger Didier, maire de Gap et Président de la Communauté d’Agglomération Gap Tallard Durance ne mâche pas ses mots car « les difficultés sont importantes » selon l’édile. « Actuellement sur les trois collectivités que sont l’agglomération gapençaise, Gap Tallard Durance, le CCAS et la ville de Gap, nous payons pratiquement 1,9 millions d'euros, nous allons devoir payer à minima plus de 5 millions d’euros. Je ne sais pas comment trouver cet argent » explique-t-il.

 

 

Plusieurs élus de l’agglomération réunis pour l’occasion témoignent également de leurs inquiétudes. C’est le cas par exemple du maire de la Freissinouse, Gérald Chenavier. « Ma clef est prête à être rendue », indique-t-il. Coût de l’énergie mais aussi augmentation des prix des matières premières pèsent dans les finances. Les moindres travaux sont désormais un casse-tête explique l’édile.

 

Des projets renvoyés dans les cartons ?

Un constat partagé par Roger Didier, « quand il vous faut trouver un certain nombre de millions, ce sont des millions que vous ne fabriquez pas en claquant des doigts. Il faut les enlever à d’autres opérations : l’abattoir, le carré de l’imprimerie, l’esplanade Desmichels »

Roger Didier en appelle à la responsabilité de l’État « je suis en guerre, l’État doit écouter ce que nous lui disons car nous sommes en grande difficulté » martèle encore l’élu. Roger Didier qui a d’ailleurs envoyé un courrier, au début du mois à la première Ministre Elisabeth Borne. 

 

Jean-Michel Arnaud « solidaire de l’alerte »

Le sénateur des Hautes-Alpes a sollicité à maintes reprises depuis plusieurs mois le Gouvernement sur ces questions de l’énergie. Il en attend d’ailleurs beaucoup du projet de loi de finances rectificatives

 

Alors que certains envisagent déjà des fermetures de leurs équipements sur leurs collectivités, ces élus espèrent un « accompagnement » et une véritable politique énergétique pour ne pas être « poussés dans le précipice ».

 

A. Vallauri