Hautes-Alpes : le 4ème RCH en Afghanistan, dix ans après

SOCIÉTÉ / Entre 800 et 900 soldats gapençais y ont été déployés de 2002 à 2012 et ils sont mis à l'honneur ce lundi par une rétrospective du 10ème anniversaire de la fin de l'engagement du 4ème RCH

 

- Hautes-Alpes -

 

Le 4ème RCH en Afghanistan, dix ans après. Dans la droite lignée du devoir de mémoire et d’esprit de corps qui tient tant à cœur du 4ème Régiment de chasseurs de Gap, une rétrospective a été organisée lundi dernier au Quartier général Guillaume pour commémorer la fin de leur engagement en 2012. Après une prise d’armes, une série de films a été diffusée devant une cinquantaine de vétérans qui ont pu voir de nombreux témoignages récoltés parmi les 800-900 soldats projetés durant 10 ans en Afghanistan.

 

« Confrontés au choc du feu, les hommes se subliment grâce à l’adrénaline et à la formation reçue », lieutenant-colonel Geoffroy

 

Un engagement qui a connu deux phases distinctes : une première plutôt calme entre 2002 et 2008 et une seconde jusqu’en 2012 suite à la décision du Président Nicolas Sarkozy de déployer des troupes dans la province de Kapisa, l’une des plus dangereuses du pays. Pendant quatre hivers consécutifs, les chasseurs gapençais ont fait face à un conflit d’une forte intensité, bien loin des opérations connues auparavant au Liban, en Bosnie, au Kosovo ou encore en Côte d’Ivoire. Une véritable immersion dans le combat et la dureté de la guerre que le lieutenant-colonel Geoffroy a personnellement vécu.

 

Après la fin de l’engagement français au Mali, le 4ème Régiment de chasseurs a dû de nouveau se déployer, fin février-début mars, en Roumanie à la suite de l’invasion russe en Ukraine. Armés en conséquence et prêts à toute éventualité, 150 soldats haut-alpins y sont postés pour « montrer les muscles aux frontières de l’OTAN ». Dans l’attente d’un retour prochain à Gap, l’escadron conduit également des entrainements avec les autres forces internationales sur place. À l’heure actuelle, le 4ème RCH n’a pas prévu d’y envoyer à nouveau des hommes.

 

C.Lourenço