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Hautes-Alpes : génépi, lavande ou encore romarin ont de beaux jours devant eux

ÉCONOMIE/ ENVIRONNEMENT / La filière Plantes à Parfum Aromatiques et Médicinales se structure sur le territoire. Elle représente actuellement une centaine d’entreprises pour 200 emplois

 

- Hautes-Alpes -

 

Le potentiel était là mais il était peu exploité. La filière Plantes à Parfum Aromatiques et Médicinales se structure désormais dans les Hautes-Alpes. Un territoire qui espère rivaliser, d’ici quelques années, avec ses voisins drômois ou bas-alpin. Pour cela, il peut compter sur plusieurs atouts : le Département des Hautes-Alpes est le premier sur la part du bio dans la surface agricole utile, le terroir est favorable à la culture de la lavande, du lavandin, du génépi ou encore de l’arnica. La filière PPAM représente aujourd’hui 400 hectares, une centaine d’entreprises pour 200 emplois. Il s’agit désormais d’organiser la filière et de la promouvoir. C’est là que le programme Européen Leader Végét’Alpes entre en jeu souligne Yvan Chaix, Directeur de l’Agence de Développement des Hautes-Alpes, « ce programme a démarré à la fin de l’année 2021. Il se terminera en 2023 avec des financements européens et de la Région à hauteur de 500.000 euros. »

 

« Il s’agit de conduire des opérations d’animations du réseau, de recherche et développement, de promotion, de formation des acteurs de la filière », Y. Chaix

 

La crise COVID a boosté la consommation en thérapeutiques naturelles

Végét’Alpes a été initié par l’Agence de Développement des Hautes-Alpes, Agribio, le Jardin du Lautaret et l’Université de Grenoble, mais aussi l’entreprise Acanthis basée à Lardier et Valença. Créée en 2004, elle exerce son activité sur les secteurs de la cosmétique, de la diététique, du vétérinaire et du pharmaceutique. Concrètement, c’est dans son laboratoire que les plantes médicinales sont transformées en extrait. Une entreprise de 35 salariés qui se développe. Des travaux d’agrandissement vont être menés pour un investissement de près de 2 millions d’euros. Dès son arrivée, il y a deux ans à la tête de la société, Benoit Articlaux a eu la volonté de travailler à la structuration de cette filière sur le territoire, « on est sur un secteur qui touche la santé, la santé naturelle. Depuis la crise COVID, les gens ne lésinent pas sur leur santé et s’ils peuvent se tourner vers des thérapeutiques naturelles, ils vont se tourner vers cela ».

 

« Aujourd’hui, on est sur une croissance à 2 chiffres, entre 25 et 30 % par an », B . Acanthis  

 

 

Argousier, tilleul, mélisse ont donc encore de beaux jours… Alimentation, bien être ou encore santé, le spectre de l’utilisation de ces plantes est vaste.

A. Vallauri