Hautes-Alpes : quel accueil pour les personnes exilées à Briançon ?

SOCIÉTÉ / Une délégation d’Emmaüs France a fait le déplacement ce mardi aux Terrasses Solidaires pour rencontrer les acteurs associatifs mais aussi les autorités et les élus locaux

 

- Hautes-Alpes -

 

Permettre un accueil digne des personnes exilées à Briançon. C’est avec cette question en ligne de mire qu’une délégation d’Emmaüs France a fait le déplacement ce mardi aux Terrasses Solidaires de la Cité Vauban, un peu plus d’un mois après la réouverture de ce lieu. Le but : y rencontrer les acteurs associatifs mais aussi les autorités et les élus locaux. Et pour Philippe Vion, administrateur du Refuge Solidaire aujourd’hui les limites à un accueil digne sont « physiques ». 

 

« On s’est donné les moyens de monter un lieu qui permet d’accueillir dignement une soixantaine de personnes, mais on ne peut pas en accueillir 200 », P. Vion

 

Actuellement, 35 personnes sont aidées par le refuge. Une période de « creux ». Depuis l’ouverture du refuge en 2017, Emmaüs apporte son soutien. Ce temps d’échange ce mardi était donc une nouvelle pierre à l’édifice selon Jean-François Maruszyczak, directeur général d’Emmaüs.

 

« L’idée était de rencontrer la sous-préfète pour échanger avec elle sur les solutions à trouver sur le territoire », Jean-François Maruszyczak


 

Alors qu’une vingtaine de membres de l’association Accueil Refuges Solidaires est auditionnée depuis lundi et jusqu’à mercredi par la police aux frontières de Montgenèvre pour « aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irrégulier d’un étranger en France », le directeur général d’Emmaüs France s’est dit « scandalisé ». L’association dit « rester attentive et mobilisée » sur ce dossier. Pour rappel, un car transportant une cinquantaine de migrants en provenance de Briançon avait été arrêtée à son arrivée à Paris en septembre dernier.

Dans un communiqué, le groupe d’opposition Briançon Citoyenne dénonçait « la criminalisation des actes humanitaires ».

 

T. Durand