Hautes-Alpes : fermeture des boites de nuit, "on va créer un désert"

ÉCONOMIE / Marc Gueydon, le président de l'UMIH 05, demande au gouvernement de faire marche arrière d'ici vendredi alors que les établissements nocturnes devront baisser le rideau pendant quatre semaines en raison de l'aggravation de la situation sanitaire

 

- Hautes-Alpes - 

 

« Je suis révolté, on s’attaque à quelque chose qui n’avait pas besoin de ça ! ». Après 16 mois de fermeture depuis le début de la pandémie, les boites de nuit devront à nouveau fermer ce vendredi et pour une durée de quatre semaines. Elles resteront closes jusqu’au 7 janvier 2022. « On annonce cela un mardi pour un vendredi alors que les commandes et les stocks ont été faits pour la saison d’hiver, des fortunes viennent d’être dépensées », c’est la colère de Marc Gueydon, le président de l’UMIH 05. Selon lui, on va créer un « désert » dans le paysage.

 

Les discothèques responsables de la flambée du COVID ?

Lors de son allocution, le premier Ministre Jean Castex a mis en avant une circulation du virus plus active chez les jeunes, « le port du masque est difficile dans ces lieux. Nous le faisons aussi par cohérence avec le message général de prudence ». Les soirées privées, les bars et discothèques ressortent comme étant les plus à risque : chez les moins de 40 ans, les risques de contamination augmentent de 340 % par rapport à une personne n’ayant pas fréquenté de discothèque.

Pourtant, pour Marc Gueydon, il n’y a pas de cohérence dans les décisions prises, « on s’attaque aux boites de nuit alors qu’il est toujours possible de danser dans un bar à ambiance musicale. Les concerts continuent à exister. Les lieux de culte à être fréquentés ». Une série d’aide d’urgence a été annoncée hier par le ministre en charge des PME, Alain Griset, « mais ce que veulent les gens, c’est travailler car c’est lors de cette période de l’année qu’ils font de la marge. On attend que d’ici vendredi, le gouvernement revienne sur son annonce ». Sur les 1.648 discothèques que comptait la France avant la pandémie, 25 % étaient en difficulté à la réouverture, et 131 en liquidation judiciaire. Seules 1.500 boîtes de nuit auraient pu rouvrir. Retrouvez en cliquant ici le lien pour l'entretien de Marc Gueydon ce mercredi dans "Le 8:30".

 

C. Cava Michard