Hautes-Alpes : les archives départementales seraient-elles en danger ?

CULTURE / Un collectif réunissant des historiens, des généalogistes, des professeurs ou encore des guides conférenciers s’en inquiète alors que le bâtiment à Gap doit être réhabilité l’année prochaine

 

- Hautes-Alpes -

 

Les archives départementales des Hautes-Alpes seraient-elles en danger ? Un collectif d’une vingtaine de personnes réunissant des historiens, des généalogistes, des professeurs ou encore des guides conférenciers s’en inquiète alors que le bâtiment à Gap doit être réhabilité l’année prochaine. Le collectif regrette qu’il n’y ait pas eu « de consultation des usagers sur la question ». Durant la durée des travaux, soit plus de 16 mois, les archives seront dispersées sur plusieurs sites : à St Louis à Gap, à Grenoble, à la Bâtie-Neuve dans un bâtiment en cours de rénovation. Mais des documents resteront également sur le site actuel, durant sa réhabilitation. Outre « la difficulté pour les chercheurs de les consulter durant les travaux », le collectif craint les risques inhérents à conserver de tels documents dans un bâtiment en cours de réhabilitation. Le collectif souhaite qu’un nouveau soit créé, comme cela était en projet en 2015. Il demande donc au Département de revoir sa copie explique Pierre Faure, du collectif Archives

 

« Conserver 6 kms d’archives dans un bâtiment qui va être l’objet de travaux, on trouve qu’un danger existe », P. Faure

Que répond le Département ?

Contacté par notre rédaction, Jérôme Scholly, Directeur général de services du Département indique que le coût global est « loin d’être équivalent puisque la différence entre le projet neuf et le projet actuel est de 3,5 millions d’euros ». Quant au frais de fonctionnement durant les travaux du fait du transfert des archives sur plusieurs sites, pour le Directeur général de services du Département, le but était « de raccourcir au maximum la durée du chantier et de diminuer la durée des nuisances pour les usagers et les agents ».

Plusieurs raisons également selon le département pour rénover le bâtiment existant : son emplacement « au cœur de la Ville de Gap, dans un quartier où il peut rayonner et être un point d’accès à la Culture important ». Le bâtiment a été créé pour accueillir des archives, « une construction neuve sur un autre site poserait nécessairement la question de la friche induite par l’abandon de ce bâtiment » ajoute Jérôme Scholly.

A. Vallauri