Hautes-Alpes : à Saint-Chaffrey, on va à l’école en calèche

ÉDUCATION / Une alternative ludique au ramassage scolaire classique

 

- Hautes-Alpes -

 

À Saint-Chaffrey, on va à l’école en calèche ! Une initiative mise en place durant quelques jours par la municipalité. La calèche et le cheval sont mis à disposition de la commune gratuitement.

 

 

Une alternative ludique au ramassage scolaire classique

Le bruit des sabots et des clochettes de Basile résonnent au cœur du petit village de Saint-Chaffrey. Le soleil a montré le bout de son nez il y a peu, et malgré ce début d’été, les températures piquent encore ce matin mais ce jour-là, prendre le chemin de l’école n’aura sans doute jamais été aussi agréable pour les petits écoliers de Saint-Chaffrey.

 

Des enfants jamais en retard quand il s’agit de prendre l’hippobus

« Je crois qu’il y a même un petit peu d’avance » souligne, en souriant, Corinne Chanfray, le maire. « C’est aussi ça, c’est du plaisir, ce n’est pas grave si on se lève cinq minutes avant donc ça aussi c’est important plutôt que de se lever au dernier moment vite tout le monde court, tout le monde s’énerve. Ça veut dire que le temps du trajet vers l’école, c’est un moment plus serein, plus agréable et je pense que c’est important pour tout le monde » poursuit le maire. Pour l’édile, les enfants d’aujourd’hui sont les citoyens de demain, l’idée est donc de leur montrer qu’on peut se déplacer de différentes manières tout en marquant un retour aux sources grâce au cheval, « tout ce qu’on peut leur enseigner et surtout de façon ludique ça restera. On peut venir à l’école à pied, à vélo ou en calèche. La réponse, ce n’est pas toujours la voiture ».

 

« C’était super ! »

 

Pupilles écarquillées, impatients mais aussi un peu intimidés, Chloé, Emma, Émile, Greta, Juliette et Léo attendent sagement Basile et son propriétaire Laurent. Il faut dire que ce cheval de 10 ans qui pèse près d’une tonne a de quoi impressionner, « à la base c’est un cheval qui débarde du bois. Ce sont des chevaux qui aiment travailler à la voix. Des gros chevaux comme ça, on n'en voit presque plus » explique Laurent. Un trajet d’une dizaine de minutes plus tard ; après quelques caresses à Basile, et un grand merci au cocher, les enfants sont déposés devant l’école primaire.

 

Le reportage d’Aurore Vallauri :