Hautes-Alpes : le Lieutenant Charlotte, seule femme officier de combat à être projetée à l’étranger

SÉCURITÉ / « Lorsqu’on est à l’étranger et qu’on porte notre uniforme, il y a une réelle fierté », Lieutenant Charlotte

 

- Hautes-Alpes -

 

Elle sera projetée cet été pour la première fois lors d’une opération extérieure dans la bande sahélo-saharienne. Le Lieutenant Charlotte est la seule femme officier de combat du 4ème Régiment de Chasseurs de Gap à partir. 

 

L’armée, une évidence pour la jeune femme

À 27 ans, le Lieutenant Charlotte commande un peloton de reconnaissance et d’intervention au sein du 4ème RCH. Après avoir fait un master à Sciences Po Paris, puis l’école de Saint Cyr pendant un an, elle a choisi d’intégrer l’école de Cavalerie de Saumur. Depuis deux ans, elle a élu domicile au cœur du Quartier Général Guillaume, « le service, c’est ce que l’on honore du fait de notre présence ici et de nos missions ». Et cette future mission dans la bande sahélo-saharienne est envisagée avec beaucoup de sérénité par le Lieutenant Charlotte malgré l’inconnu, « si on choisit ce métier c’est parce qu’on est attiré par l’inconnu, l’aventure et puis le cœur de notre métier, c’est de savoir s’adapter. Ce n’est pas inquiétant. Au contraire, c’est un challenge qui stimule tout le peloton »

 

« Lorsqu’on est à l’étranger et qu’on porte notre uniforme, il y a une réelle fierté », Lieutenant Charlotte

 

« Il y a tout le côté humain qui est très important, surtout en tant que chef, qui permet de se remettre en question, de conduire des hommes dans des situations qui peuvent être très compliquées. On apprend beaucoup sur soi » explique la militaire. Quant au fait d’être une femme qui commande près d’une trentaine d’hommes, cela « n’est plus une question » tient à souligner le Lieutenant Charlotte, « je ne viens pas au travail tous les jours en me disant ça dans la tête. Ce que l’on regarde, c’est mon action en tant que chef de peloton ».

 

Après une mission qui devrait durer quatre mois à l’étranger, le Lieutenant Charlotte compte bel et bien poursuivre ses armes en gardant cette spécificité montagne propre au 4ème RCH. « Un milieu exigeant, qui ne pardonne pas, mais qui challenge » affirme-t-elle en souriant.


Le reportage d'Aurore Vallauri :

A. Vallauri