- Hautes-Alpes -
Une campagne contre la violence par les jeunes, pour les jeunes. Après une première campagne digitale #ViolenceJeTeQuitte lancée en 2018 par les six Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) de la Région Provence Alpes Côte d’Azur, un deuxième volet a été mis en place à partir de décembre dernier avec la création de six bandes dessinées qui évoquent les multiples violences sexistes présentes dans la société. Dans les Hautes-Alpes, sept personnes entre 16 et 20 ans de la Mission Locale Jeunes Hautes-Alpes se sont mobilisées dans ce projet de création de mini-BD.
La mariage forcé, un sujet tabou qui est mis sur la table
Comment parler des violences qui gangrènent de plus en plus notre société aux jeunes ? En leur donnant tout simplement la parole. Tel est l’objectif de cette campagne du CIDFF qui a lancé un partenariat avec la Mission Locale dans le cadre de la Garantie Jeunes. Un projet fort pour Anthony qui a décidé de prendre la parole avec ses camarades et notamment sur un sujet tabou en France : le mariage forcé. « On s’est dit qu’il fallait au moins quelqu’un pour en parler donc ça sera nous », explique-t-il.
« Faire une BD, ça donne quelque chose de concret et pas juste de la sensibilisation mais de la conception », Stéphanie, membre du CIDFF 05
En parallèle du mariage forcé, les thèmes comme l’harcèlement scolaire, les violences intrafamiliales ou les stéréotypes dans les relations amoureuses ont été traités par d’autres jeunes de la Région par le biais de la bande-dessinée. C’est donc ainsi, qu’avec l’aide de Stéphanie, membre du CIDFF 05, ils ont collaboré pour créer une histoire de A à Z sur cette problématique épineuse, illustrée par l’auteure Lili Sohn.
Cette belle initiative de ces bénéficiaires de la Mission Locale 05 se conclura en grande pompe le 25 juin prochain à l’occasion des Journées de l’Engagement Citoyen en Méditerranée à Marseille. Une première journée organisée autour de l’égalité des chances où ils pourront notamment présenter leur BD en jouant chacun un rôle d’ambassadeur.
Notez que d’ores et déjà, une troisième partie de la campagne est envisagée même si rien pour l’instant n'est écrit dans le marbre. En effet, cela dépend notamment de l’engouement de ce projet sur les réseaux sociaux ainsi que sur son site internet mis en ligne ce lundi.
Le reportage de Christophe Lourenço :
