- Hautes-Alpes - 

Un proverbe japonais dit « Les poussières qui s’amassent forment une montagne ». La montagne, c’est ce qui fait l’essence même de la Cinémathèque d’images de montagne à Gap. Créée en 1996, ses missions sont de conserver, diffuser et réaliser des films professionnels ou amateurs, tournés en montagne depuis les débuts du cinéma à nos jours, « le plus vieux film que nous ayons eu est de 1909 et tourné dans le massif du Mont Blanc. Puis un autre de 1927 tourné à Gap », explique Gilles Charensol le directeur, invité du "8:30".

« Les poussières qui s’amassent forment une montagne », un proverbe qui va bien aussi au projet d’ampleur de la Cinémathèque : réhabiliter 1.000m² de l’ancienne usine Badin pour en faire un vrai lieu culturel « avec une salle de projection, d’exposition, de formation, un lieu de stockage, un musée ». Les projets vont bon train et les finances aussi puisque ce chantier de 3 millions d’euros ne manque plus de 25.000 euros.

Un projet nécessaire

Il y a une dizaine d’années, une étude était très claire : « si jamais la cinémathèque ne s’ouvrait pas au public, on ne pouvait pas continuer nos activités », explique Gilles Charensol. D’autant qu’il faut aussi stocker les 10.000 documents conservés.

Un lieu culturel qui veut retracer l’histoire de l’image de montagne, dès ses premiers films mais aussi avec son aspect moderne « avec un projet de films en réalité virtuelle tournés en drone ». Le permis a été validé en mars, les travaux devraient commencer en juin pour une ouverture en 2022. Gilles Charensol compte également pousser plus loin avec « des formations au tournage en montagne des 2023, avec une partie destinée aux professionnels de l’audiovisuel et une autre pour les particuliers aventuriers ».

Sachez enfin que la la 13ème édition des rencontres de la cinémathèque de montagne sera organisée au Quattro à Gap du 17 au 20 novembre 2021.

C. Cava Michard