Hautes-Alpes : "Masques Blancs", la mobilisation de la discorde

SOCIAL / Les organisateurs appellent au rassemblement ce dimanche matin à Briançon pour s'opposer aux "dérives autoritaires en France" face à la crise sanitaire. Mais ils reprochent à la préfecture un "coup de pression" pour que cette action ne voit pas le jour. De son côté, les services de l'État expliquent qu'aucun protocole sanitaire n'est garanti pour l'instant par les mobilisés

 

- Hautes-Alpes - 

 

Une manifestation pour les libertés aura-t-elle lieu dimanche à Briançon ? C’est le désaccord entre la préfecture des Hautes-Alpes et les organisateurs. Ces derniers appellent à défendre les libertés, dénonçant les dérives autoritaires en France face à la crise sanitaire. Ils veulent s’inscrire dans le mouvement des « Masques Blancs », un mouvement né en Autriche qui a depuis gagné la France. Le scénario est à chaque fois le même, un petit groupe entièrement vêtu de blanc et masqué manifeste en miment des gestes. L’une des organisatrices, Maria, ancienne infirmière en réanimation, a déclaré la mobilisation ce mardi. Mais elle a reçu un appel jeudi soir des services de la préfecture, qu’elle qualifie être de « l’intimidation. Il m'a rappelé la loi et les sanctions, qu'il ne voulait pas voir ce qui s'est produit à Marseille et ne sait pas s'il me délivrera un récépissé ».

 

La préfecture avance l'absence pour l'instant de la garantie d'un protocole sanitaire

Contactés, les services de la préfecture des Hautes-Alpes expliquent qu’une manifestation est un droit constitutionnel, même pendant l’état d’urgence sanitaire. La mobilisation des libertés qui se tiendra à Gap, le 3 avril prochain, est autorisée après qu’elle ait été déclarée en préfecture et qu’un protocole sanitaire ait été avancé par les organisateurs. C’est sur ce point que la mésentente règne entre les organisateurs et la préfecture, qui demande à ce que des pièces soient fournies.

 

C. Cava Michard