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Hautes-Alpes : un tête-à-tête avec les loups

ENVIRONNEMENT / Une rencontre unique pour le photographe Julien Royer sur les hauteurs du bassin gapençais

 

- Hautes-Alpes -

 

Alors que le loup attise la haine de certains, une certaine fascination persiste pour d’autres qui rêvent de le voir au moins une fois dans leur vie. C’est l’expérience unique qu’a pu vivre vendredi dernier le photographe Julien Royer dans les hautes montagnes du bassin gapençais. 

 

Une belle émotion pour une belle rencontre

C’est l’histoire d’un rêve qui est devenu réalité. Un rêve qui commence par un espoir d’apercevoir des loups. Tel est l’état d’esprit de Julien Royer, Gapençais d’adoption de 37 ans lorsqu’il se réveille vendredi dernier à l’aube. En compagnie de sa collègue animalière Cécile, cet ex-gendarme se lance dans une randonnée de plusieurs heures afin d’atteindre un spot où il est susceptible de rencontrer des loups. Une fois arrivés, les deux compagnons ont donc le temps de se reposer un peu, de manger et surtout d’attendre. Une attente qui a porté ses fruits avec l’apparition non pas d'un loup, mais bien de quatre ! Une rencontre unique qui provoque une émotion unique ! « J’ai pleuré de joie ! Ça faisait plusieurs années que je voulais le voir et donc quand ça arrive, c’est quelque chose qui prend aux tripes », témoigne ce natif d’un petit village d’Auvergne.

 

 

Sur le chemin du retour, Dame Nature s’est révélée généreuse avec la présence d’un troupeau de chamois. Une trouvaille qui fait malgré tout pâle figure après l’observation de cet animal qui est au cœur d’un débat haletant dans le département des Hautes-Alpes. Pour Julien Royer, un compromis et de la nuance doivent être trouvés autour de cette question qui oppose deux groupes campés sur leur position. Notez qu’avec Léo Artaud, Aurore Althen et l’écrivaine Suzon, Julien Royer est à l’origine d’un site internet appelée « Arrimages » qui propose des reportages ainsi que des photos du territoire et de la faune des Hautes-Alpes.

 

L'Espagne, un chemin à suivre ?

De l’autre côté des Pyrénées, une décision claire a été prise le 4 février dernier. Le loup ibérique ne sera plus chassé en Espagne où il est reconnu nationalement pour son importance dans le patrimoine culturel et scientifique local, ainsi que pour son rôle dans les écosystèmes naturels. De quoi donner de l'espoir à Julien Royer, qui estique qu'à chaque fois « qu'un tir sur un loup est effectué, c'est un échec au niveau de la cohabitation entre l'espèce humaine et le monde animal ». Pour rappel, entre 2 000 et 2 500 spécimens répartis en près de 300 meutes sont aujourd’hui présents sur le territoire espagnol.

Le reportage de Christophe Lourenço :

C.Lourenço