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Hautes-Alpes : une famille exilée avec un nourrisson transportée à la PAF de Montgenèvre

SOCIÉTÉ / SOLIDARITÉ / Le collectif "Maraude du Briançonnais" pointe une situation incompréhensible, « ils auraient dû être emmenés à l’hôpital »

 

- Hautes-Alpes -

 

Une famille exilée, avec un nourrisson, transportée à la PAF de Montgenèvre. Ce sont les faits que rapporte le collectif "Maraude du Briançonnais". Samedi dernier cette famille, composée d’un bébé de quelques jours et de son frère de moins d’un an, aurait été déposée par l’hélicoptère des secours en montagne au poste frontière de Montgenèvre. Une situation incompréhensible pour le collectif, « il est impossible d’estimer l’état de santé d’un nourrisson à l’intérieur d’un hélicoptère. Ils auraient dû être emmenés à l’hôpital » selon Justine Wyts, médecin bénévole maraudeuse pour Médecins du Monde. Maraude du Briançonnais pointe le mépris des droits fondamentaux et la mise en danger des personnes exilées par le gouvernement.

18 migrants ainsi que cette famille seraient ensuite restés une dizaine d’heures dans les locaux de la PAF. Contactée par notre rédaction, la préfecture des Hautes-Alpes indique que cette famille a été interceptée dans une zone difficile d’accès à Montgenèvre, « le concours du PGHM a été demandé pour héliporter ces personnes sur les locaux de la PAF ». Toujours selon la préfecture, le médecin mandaté par le SMUR a examiné cette famille ainsi que les individus interceptés, « leur état de santé ne nécessitait pas d’hospitalisation ». Après audition des adultes, une OQTF, Obligation de Quitter le Territoire Français, leur a été délivré car ces personnes « ont refusé d’être prises en charges par les autorités italiennes venues les récupérer », précise le représentant de l’État.

 

La « répression » contre les Solidaires pointée du doigt par Maraude du Briançonnais

Une trentaine de notifications d’amendes pour non-respect du couvre-feu aurait été faite entre le 8 et le 13 janvier selon le collectif, alors « que l’unité mobile de mise à l’abri de Tous Migrants et Médecins du Monde rentre dans le cadre des dispositifs d’aides maintenus pendant le couvre-feu ». Sur ce volet, la préfecture précise « qu’il appartient à l’autorité de police verbalisatrice d’apprécier la validité des documents qui lui sont présentés ». Elle reconnait que les salariés et bénévoles des maraudes peuvent en effet bel et bien se déplacer entre 18h et 6h pour aider des personnes en difficulté munie d’une attestation.

 

A. Vallauri