Hautes-Alpes : la fréquentation touristique en chute libre

TOURISME / 145.000 visiteurs durant les vacances contre 500.000 l’an passé, « si demain, les stations ne peuvent pas ouvrir pendant les vacances d’hiver, vous aurez des conséquences lourdes sur toutes les autres filières : l’agriculture, le BTP, le commerce, l’artisanat », Y. Chaix

 

- Hautes-Alpes -

 

« Le coup est dur ! ». La fréquentation s’est « effondrée » sur les Hautes-Alpes durant les vacances de Noël, selon Yvan Chaix, directeur de l’Agence de Développement des Hautes-Alpes. Alors que l’an passé, 500.000 visiteurs s’étaient pressés sur le territoire, ils étaient seulement 145.000 cette année. C’est un recul de 71% précise l’ADDET. Le taux d’occupation sur les deux semaines ne dépasse pas les 23%. Et aujourd’hui, les professionnels du tourisme veulent plus de visibilité.

 

Un manque à gagner de 120 millions d’euros sur la période des vacances de fin d’année

« Même si on a eu une petite activité, elle n’a pas généré l’économie attendue, parce que trop de secteurs étaient fermés » souligne Yvan Chaix. Alors que Gabriel Attal, porte-parole du Gouvernement jugeait, il y a quelques jours, une ouverture des remontées mécaniques le 7 janvier « peu probable », Yvan Chaix attend aujourd’hui des réponses claires.

 

« On est à quelques jours du 7 janvier, il est urgent d’avoir des réponses », Y. Chaix

 

Surtout que les vacances de février sont « cruciales ». Les quatre semaines des vacances d’hiver concentrent entre 40 et 45% du chiffre d’affaires de la saison d’hiver. « C’est là où tout se joue » selon Yvan Chaix, « pour réussir les vacances de février, il faut s’y préparer. Il faut aussi commercialiser la période pour que les vacanciers puissent en toute sécurité réserver les séjours ».

 

« Si demain, les stations ne peuvent pas ouvrir, vous aurez des conséquences lourdes sur toutes les autres filières », Y. Chaix

 

Le tourisme génère en effet 30% de l’emploi et de la richesse sur les Hautes-Alpes, « et les 27 stations de ski portent à elles seules les deux tiers de cette activité » rappelle l’Agence de Développement.

 

Le reportage d'Aurore Vallauri :

 

A. Vallauri