Hautes Alpes : les Français pourraient bien bouder les stations

ÉCONOMIE / L'Agence de Développement des Hautes-Alpes a réalisé un sondage. « Comme nous, les Français ne comprennent pas cette décision et ils sont 60% à le dire », réagit Yvan Chaix

 

- Hautes Alpes -

 

Dès l’annonce du Président de la République et la confirmation du Premier ministre sur la fermeture des remontées mécaniques, l’Agence de Développement des Hautes Alpes a commandé à l’institut KANTAR une enquête d’opinion pour comprendre les attitudes des Français face à cette décision. Réalisé lors de la première semaine de décembre 2020 auprès d’un échantillon représentatif de 1.000 Français, ce sondage confirme bien la baisse des départs à Noël avec 26% de vacanciers en 2020 contre 34% en 2019.

 

« Comme nous, les Français ne comprennent pas cette décision et ils sont 60% à le dire », Yvan Chaix, directeur de l’Agence de Développement des Hautes Alpes

 

Le dernier espoir du Conseil d'État

Ce sondage donne bien des tendances sur l’état d’esprit des Français à l’égard de cette mesure mais il y a actuellement une seule certitude : l’impact économique et social sera terrible pour la montagne française. En effet, les réservations tombent les unes après les autres sur les Hautes Alpes avec une tendance de fréquentations en recul de 40% par rapport à l’année dernière. Cette période de Noël représente 25% du chiffre d’affaires annuel et même si la fenêtre de tir devient de plus en plus étroite, Yvan Chaix conserve sa volonté de convaincre, « tout repose ou une grande partie de nos espoirs repose sur la requête que nous avons adressée au Conseil d’État ».

Le Conseil d’État devrait donner son jugement ce mercredi après-midi. Un jugement que les professionnels de la montagne espèrent similaire que celui rendu en faveur des représentants religieux obligeant ainsi le gouvernement à revoir la jauge de 30 personnes dans les lieux de culte. Pour rappel, les 27 stations d’hiver hautes-alpines représentent 12.000 emplois et 2/3 du chiffre d’affaires touristique du département.

 

Le reportage de Christophe Lourenço :

 

C.Lourenço