Hautes Alpes : le combat continue pour l’ouverture des stations d’hiver à Noël

ÉCONOMIE / Ne voulant pas accepter la décision de fermer les remontées économiques, un rassemblement pacifique a été notamment organisé ce jeudi matin à Puy Saint Vincent

 

- Hautes Alpes -

 

L’annonce du Premier ministre de la fermeture des remontées mécaniques a eu l’effet d’une bombe pour tous les professionnels de la montagne. Ne voulant pas accepter cette décision, un rassemblement pacifique a été organisé ce jeudi sur tous les massifs des Hautes Alpes.

 

Une fronde qui ne faiblit pas

C’est symboliquement que la station de Puy Saint Vincent a mis en route ce jeudi les remontées mécaniques afin d’acheminer les différents élus présents en haut du domaine. Des remontées mécaniques où des mannequins ont été pendus pour symboliser le désarroi de la soixantaine de professionnels réunis à l’occasion de cette manifestation. Un message clair de la part du monde de la montagne qui s’associe à la Région Provence Alpes Côte d’Azur et aux deux départements des Alpes du Sud qui se sont pourvus auprès du Conseil d’État en référé liberté pour obtenir l’ouverture des remontées mécaniques. Même si le gouvernement ne semble pas disposé à faire machine arrière, Marcel Chaud, maire de Puy Saint Vincent ne perd pas espoir.

 

« On n’accepte pas ce genre de décision. C’est ubuesque ! », Marcel Chaud, maire de Puy Saint Vincent

 

Une mort annoncée pour les stations. Telle est la sentence selon les acteurs de la montagne si cette mesure gouvernementale persiste. C’est donc à nouveau par le symbole que les socio-professionnels de Puy Saint-Vincent a voulu faire entendre leur mécontentement en réalisant, ironiquement, une minute de silence avec un genou à terre qui illustre le présent et l’avenir de l’économie du secteur.

 

« On perd 1,5 millions d’euros de chiffres d’affaires en étant fermé durant les vacances d’hiver », Laurent Prampolini, directeur de la SAEM Les Écrins qui gère le domaine skiable de Puy Saint Vincent

 

 

Une entreprise faisant parti d’un secteur qui représente dans les départements alpins 800 millions d’euros de chiffre d’affaires, 150 millions d’euros liés aux remontées mécaniques mais aussi 15.000 emplois.

Des rassemblements ont donc eu lieu sur tous les massifs des Hautes Alpes avec notamment 200 personnes réunis à Montgenèvre ou encore 300 manifestants à Orcières-Merlette.

 

Le reportage de Christophe Lourenço :

C.Lourenço