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Hautes Alpes : un ménage sur trois en situation de vulnérabilité énergétique

ÉCONOMIE / En 2015, la dépense nécessaire pour chauffer convenablement le logement de 20.500 ménages des Hautes Alpes représente plus de 8,2 % de leurs revenus

 

- Hautes Alpes -

 

Un ménage haut-alpin sur trois est en situation de vulnérabilité énergétique. Cela veut dire qu’en 2015, la dépense nécessaire pour chauffer convenablement le logement de 20.500 ménages des Hautes Alpes représente plus de 8,2 % de leurs revenus. Cette proportion est donc deux fois plus élevée qu’en France métropolitaine et quatre fois plus que sur la Région Provence Alpes Côte d’Azur. Des chiffres issus d'une enquête réalisée par l’INSEE PACA et le Conseil Départemental des Hautes Alpes.

 

Comment expliquer ces fortes dépenses de chauffages générées par les logements haut-alpins ?

La raison la plus évidente est la rigueur du climat car les Hautes Alpes sont tout simplement l’un des départements les plus froids de France. Ce constat influe inévitablement sur le diagnostic énergétique des logements haut-alpins qui sont ainsi qualifiés d’ « énergivores ». Cela représente un ménage vulnérable sur deux dans le département. À cette explication, s’ajoutent également les revenus plus faibles des habitants des Hautes Alpes par rapport aux autres départements alpins comme la Savoie et l’Isère où les températures y sont tout aussi fraiches.

 

 

Des séniors plus vulnérables face aux dépenses de chauffage

Dans les Hautes Alpes, les ménages âgés sont clairement plus touchés par la vulnérabilité énergétique que les autres. 39% des ménages séniors, c’est-à-dire les personnes à partir de 60 ans, sont concernés soit 9.900 ménages. Cette constatation s’explique avant tout par la faiblesse de leurs revenus mais également par la plus grande superficie et ancienneté de leurs logements qui impliquent de plus grosses dépenses de chauffage. Finalement pour être plus géographiquement précis, la part des ménages seniors en situation de vulnérabilité énergétique est particulièrement élevée dans les zones montagneuses qui se situent principalement dans le nord et l’est du département. On pense alors donc au Briançonnais, aux Écrins, au Guillestrois, au Champsaur et au Valgaudemar.

 

 

Notez que la résorption de la « précarité énergétique » est l’un des grands enjeux de la politique sociale et environnementale d’aujourd’hui comme le témoigne le volet qui y est concerné dans le plan de relance annoncé par le gouvernement début septembre. Il vise en effet à rénover les logements peu performants énergétiquement en se concentrant prioritairement sur ceux qui sont occupés par des ménages aux revenus modestes.

 

C.Lourenço