Hautes-Alpes : déjà plus de patients hospitalisés COVID 19 que lors de la première vague

SANTÉ / Les besoins d’hospitalisations en réanimation ainsi que dans les services de médecine ont nettement augmenté avec un tournant le week-end dernier selon la direction du CHICAS

 

- Alpes du Sud -

 

Il y a plus de patients hospitalisés COVID 19 sur le département des Hautes-Alpes que lors de la première vague, au plus fort de la crise. C’est ce qu’indique le directeur du CHICAS Yann Le Bras. Il a réuni la presse ce mardi matin pour faire le point sur la situation sanitaire avec les directeurs délégués du CH Les escartons de Briançon, Gérard Secall, et du CH d’Embrun, Philippe Ronzoni, alors que le plan blanc a été réactivé le 9 octobre dernier.

 

Un tournant abordé le week-end dernier

Les besoins d’hospitalisations en réanimation ainsi que dans les services de médecine ont nettement augmenté.  « Cela a nécessité l’activation de lits de réanimation supplémentaires. Nous passons de huit lits de réanimation à 24 lits. Nous prévoyons une phase supplémentaire pour un passage à 29 lits. Cela montre le besoin de prise en charge avec des entrées croissantes » assure Yann Le Bras directeur du CHICAS. Au plus fort de la première vague, en avril, 55 patients étaient pris en charge pour motif de COVID 19 sur le territoire haut-alpin, ils sont aujourd’hui plus de 70.

 

« Le défi est humain », Y. Le Bras

 

Un appui a donc été sollicité auprès de la polyclinique des Alpes du Sud. L’activité opératoire est aussi adaptée, avec des déprogrammations progressives depuis ce mardi, car la situation se tend, 14 patients hospitalisés COVID 19 sont en réanimation. Ils y restent entre 15 jours et un mois et demi. Ce sont donc des soins lourds comme le rappelle Pierre-Yvan Simonoviez, chef de service réanimation à Gap, « un patient admis en réanimation pour du COVID présente en général une détresse respiratoire qui nécessite assez fréquemment d’endormir les gens et de les ventiler avec des respirateurs artificiels. Les soins sont lourds car il faut beaucoup de technicité autour de cette prise en charge. En plus, ces patients sont contaminants donc ça nécessite des précautions d’équipements pour chaque patient. On est obligé de s’habiller complètement et de se déshabiller complètement à chaque entrée et sortie de chaque chambre ». Deux patients ont été transférés ce lundi sur Marseille.

 

Médecins et direction appellent au respect des gestes barrières

Beaucoup de personnes sont en effet asymptomatiques mais contaminantes. Ainsi des restrictions de visite ont été prises dans les EHPAD et les unités de soin de longue durée avec une visite par personne et par jour. Notez enfin qu'il n'y a aucun patient hospitalisé COVID 19 sur le site du CHICAS de Sisteron dans les Alpes de Haute-Provence.

 

Le reportage d'Aurore Vallauri :

 

A. Vallauri