Hautes-Alpes : « le RSA pèse lourdement sur nos comptes »

POLITIQUE / Patrick Ricou était l’invité du 8 :30. Il est vice-président en charge des finances au sein des Hautes-Alpes et président de l’Agence de développement économique et touristique.

 

- Hautes-Alpes - 

 

 

 

La rentrée est compliquée sur les bancs du Conseil Départemental des Hautes-Alpes. Avec la reprise de la crise sanitaire, il y a des suées froides entre les bancs du Département. « C’est un élément que nous devons intégrer dans notre action », réagit Patrick Ricou, vice-président des Hautes-Alpes en charge des finances. Invité dans le 8 :30 ce mercredi, il assure pour autant que la feuille de route reste inchangée : investir 358 millions d’euros jusqu’en 2025 « sur les bâtiments, les collèges, les infrastructures routières, l’accompagnement des collectivités dans leur projet de développement ».

 

Les Hautes-Alpes, l’un des départements où l’on investit le plus

Des ressources départementales qui sont « majoritairement consacrées à l’investissement » et qui le resteront. Quant aux solidarités, l’enveloppe est de plus en plus conséquente, « le RSA pèse lourdement sur les dépenses, même s’il est compensé aux deux tiers par l’État », poursuit Patrick Ricou. Avec la crise, 24.000 dossiers de demandes de chômage partiel ont été déposés dans le département. Les bénéficiaires du RSA sont 10 % de plus au deuxième trimestre 2020 qu’au second trimestre 2019. Des besoins supplémentaires ont donc été votés lors de la dernière assemblée plénière, « le RSA représentait 16,7 millions d’euros en 2018, c’est aujourd’hui 18,4 millions d’euros. Nous avons fait une projection jusqu’à la fin de l’année, les crédits risquent de ne pas suffire ». Et c’est probablement entre 1 et 1,5 million d’euros qu’il faudra ajouter.

Une incertitude plâne également sur les ressources alors que les Départements n’ont désormais plus de recettes fiscales mais qu’elles sont compensées par une recette de la TVA. « Elle est dépendante de l’activité économique. Si en 2022 la crise se confirme et que la croissance n’est pas au rendez-vous, ce sont des recettes qui n’évolueront pas ». Retrouvez l'intégralité de l'entretien ici

 

C. Cava Michard