Hautes-Alpes : « nous nous préparons à des combats de haute intensité »

SÉCURITÉ / Le colonel Nicolas de Chilly, à la tête du 4ème régiment de chasseurs de Gap, était l’invité ce mardi du 8 :30

 

- Hautes-Alpes - 

 

L’armée de terre devra davantage se préparer à des « combats de haute intensité, c’est une option très probable », déclarait cet été le général d’armée Thierry Burkhard, chef d’état major de l’armée de terre. « C’est une orientation pour les dix prochaines années », confirme au micro Alpes 1 le colonel Nicolas de Chilly, à la tête du 4ème régiment de chasseurs basé à Gap.

 

« Un conflit entre deux puissances s’inscrit dans un horizon probable », Colonel N. de Chilly

 

Interrogé dans le « 8 :30 », il explique que l’on pourrait se diriger vers des conflits « symétriques, avec un adversaire étatique, qui dispose d’équipements, de formations, d’entrainements et d’un volume d’hommes équivalent aux nôtres ». Le contexte géopolitique est, selon lui, « marqué d’une vraie incertitude. Le monde se réarme. Un conflit entre deux puissances s’inscrit dans un horizon probable ».

Il faut donc se préparer, c’est l’un des objectifs de cet opération menée depuis le 14 septembre entre Grenoble, Gap et Briançon : BACCARAT 2020. 1.500 soldats issus de 27 unités, dont environ 500 du 4ème RC, 350 véhicules dont 38 hélicoptères de combat comme les Puma, les Tigres, les Cougar sont engagés. Un exercice aéroterrestre qui a été co organisé par la 4ème brigade d’aérocombat de Clermont Ferrand et la 27ème Brigade d’Infanterie de Montagne. « C’est un exercice en préparation à un éventuel engagement majeur. Les cavaliers auront besoin des autres spécialités de l’armée de terre face à un adversaire endurci », poursuit le colonel de Chilly.

 

Vers de prochaines projections en Afrique

En attendant de nouvelles opérations extérieures en Afrique d’ici la fin de l’année « où les trois quarts de nos effectifs et capacités seront envoyés dans la bande sahélo-saharienne », les militaires du 4ème Régiment de Chasseurs de Gap se préparent, « s’entrainent ». Ils ont face à eux des Groupements Armés Terroristes qui « s’endurcissent, nous connaissent ». Retrouvez cet entretien dans son intégralité ici

 

C. Cava Michard