Economie : 170 mesures pour remettre l'économie française sur les rails

La commission des affaires économiques du Sénat a rendu public ce mercredi 24 juin son plan de relance pour l’économie française.

« 170 mesures pour remettre l'économie française sur les rails », un plan qui se veut être « une boîte à outils concrète qui vise, au-delà de la préservation de l'activité, à renouer avec une croissance plus résiliente, plus compétitive et plus sobre en carbone », souligne dans un communiqué la sénatrice des Hautes-Alpes, Patricia Morhet-Richaud.

Un plan comprend sept volets : agriculture ; PME, commerce et artisanat ; industrie ; numérique ; tourisme et logement, conformément aux sept cellules sectorielles de veille mis en œuvre durant la période de confinement.

« La France passe dans le vert pour ce qui est de la crise sanitaire, mais l'économie entre dans le rouge ; il faut réagir et changer de braquet, la France est plus impactée que les autres économies européennes », explique Sophie Primas, la présidente de la commission des affaires économiques, en prenant pour exemple l’Allemagne où la récession est beaucoup moins forte et qui a mieux géré la crise et dispose d'une capacité de relance budgétaire plus importante.

Ce plan de relance a quatre objectifs : approfondir la construction européenne pour peser dans la mondialisation, améliorer la compétitivité des entreprises françaises, diversifier les chaînes d’approvisionnement et relocaliser certains centres de production stratégiques, et faire de la transition énergétique le levier de la reprise. Mais ce plan, qui se distingue par sa méthode, suppose une rupture avec le centralisme administratif et politique français et un approfondissement de la décentralisation.

« Si la période du confinement a été un moment d’hypercentralisation, avec mes collègues de la commission des affaires économiques, nous appelons de nos vœux une relance partenariale avec l'Europe d'un côté et les collectivités territoriales de l'autre » souligne la sénatrice, car « la relance, doit être aussi la relance de la construction européenne et de la décentralisation. »

Ce plan comportent aussi bien des mesures de relance de l'investissement que de la consommation ciblée sur les secteurs en difficulté, des propositions portant notamment sur la réforme des impôts de production, la participation, l'insertion des jeunes, la réforme de l'État, la simplification administrative, des réformes ambitieuses des politiques de l'Union européenne, aussi bien en matière de politique commerciale qu'industrielle, d'harmonisation fiscale et sociale avec notamment la promotion d'un mécanisme d'ajustement carbone aux frontières extérieures. Bref, une vraie « boite à outil ».

 

TM