Santé : Vers la possibilité de donner des congés aux soignants via les chèques-vacances.

Cent députés La République En marche ont écrit à Muriel Pénicaud, la ministre du travail, pour demander que soit ouverte la possibilité pour les salariés du privé comme du public de faire des dons de jours de repos aux soignants.

La ministre du Travail « soutient pleinement » l'initiative qui se ferait sous forme de chèques-vacances.

 

Soutien de Pascal Boyer et Joel Giraud.

Les deux députés haut-alpins sont solidaires de cette proposition : « Grâce à cette solidarité réinventée, nous permettrons aux soignants, lorsqu’ils pourront prendre quelques jours de congés bien mérités, de profiter de bons moments supplémentaires partagés en famille… si chacun des 23 millions de salariés en France donnait juste un jour de congé ou RTT, cela équivaudrait à près de 2 milliards d’euros à dépenser dans notre économie locale et nationale, en particulier dans le secteur touristique. »

 

Polémiques.

L'initiative crée toutefois quelques remous. Le député LR Maxime Minot a accusé dans un communiqué LREM de « plagiat inacceptable », soulignant avoir déposé le 22 mars une proposition de loi en ce sens, que les députés de la majorité avaient refusé de cosigner.

“En l’état actuel de la législation, seul le don de jours de repos à l’intérieur de la même entreprise pour des salariés qui viennent en aide à un proche atteint d’une perte d’autonomie d’une particulière gravité ou présentant un handicap est possible. C’est pourquoi et compte tenu des circonstances exceptionnelles, il convient d’élargir cette possibilité à tous les salariés au bénéfice des personnels soignants qu’ils soient hospitaliers, libéraux, exerçant en EHPAD ou en maison de retraite”, décrivait l’exposé des motifs de cette proposition de loi signée Maxime Minot.

Une mesure qui intervient alors que la prime et les majorations d'heures sup' promises ont pris du retard, et que les directions ont recommencé la chasse aux économies dans plusieurs hôpitaux. On peut imaginer que cette proposition ne suffira pas à calmer le jeu alors que des tensions sociales commencent déjà à monter dans certains établissements.

 

T.Masselis