Marchés de producteurs : Second test pour celui d’Embrun ce samedi 11 avril.

Chantal Eyméoud, maire d'Embrun, confiante pour la poursuite de l’expérience.

La décision de fermer les marchés en France depuis le 23 mars a eu des conséquences très lourdes pour les commerçants et les petits producteurs qui fournissent les étals. Depuis, il a y eu des dérogations signées par les préfectures pour les petites communes dès lors que l'offre commerciale de celles-ci ne satisfaisait pas à tous les besoins alimentaires des habitants. C’est ainsi que 14 communes des Hautes-Alpes ont été autorisées (Ancelle, Garde-Colombe, Guillestre, L’Argentière (jusqu’au 10 avril 2020), La Roche des Arnauds, Puy-Saint-André, Risoul, Rosans, Saint-Bonnet, Saint-Firmin, Saint-Jean-Saint-Nicolas, Saint-Sauveur, Serres (pour les samedi 4 et 11 avril),  Villar-Saint-Pancrace.) et 27 sur les Alpes de Haute-Provence (Aiglun, Pierrerue, Sainte-Tulle, Banon, Villeneuve, Moustiers-Sainte-Marie, Volonne, Ongles, Sigonce, Saint-Michel-l'Observatoire, Saint-Geniez, Seyne-les-Alpes, Revest-du-Bion, Les Mées, L'Escale, Château-Arnoux-Saint-Auban, Saint-Geniez, La Motte-du-Caire, Cruis, Volx, Reillanne, Limans, Gréoux-les-Bains, Barrême, La Palud-sur-Verdon, Céreste La Brillanne, Barcelonnette, Thoard).

Pour les plus grosses communes, pas d’autorisation ou de volonté du maire de demander une dérogation. Pour Barcelonnette, seul le marché du samedi a été autorisé mais il a dû changer de localisation et a été transféré sur le parking du Carrefour Market.

Sur les Hautes-Alpes certaines communes ont demandé des dérogations afin de tester le retour de ceux-ci en format « expérimental » avec une réglementation drastique comme, par exemple, : le filtrage des clients pour le respect de la sacrosainte « distanciation sociale », comprenez, l’éloignement physique des personnes d’au moins un mètre, la mise en place d’un sens unique, la pose de barrières, la limitation du nombre d’exposants sans parler de l’interdiction au consommateur de se servir lui-même… Avec l’accord de la préfecture, suite à la demande de Chantal Eyméoud, le marché d’Embrun a repris vie samedi 4 avril dernier et se prépare à un deuxième test ce samedi 11 avril.

Si la maire d’Embrun est confiante et optimiste pour le prolongement de l’exercice, d’autres n’ont pas adhéré à une réglementation jugée trop contraignante. C’est le cas de René Moreau, maire de Veynes.

Il n’en reste pas moins que pour l’instant l’avenir des marchés dans les grandes communes s’inscrit en pointillé, à un moment où le gouvernement demande aux Français un respect beaucoup plus strict du confinement.

 

T.Masselis