Hautes-Alpes : réforme du chômage, l’inquiétude de FO pour les saisonniers

SOCIAL / « Le risque à terme, c’est de voir tous ces gens qui se sont sédentarisés dans les vallées, et qui participent à la vie économique, partir », Éric Becker, secrétaire fédéral de Force Ouvrière

 

- Hautes-Alpes -

 

Il fait actuellement le tour des massifs pour rencontrer les représentants des syndicats de Force Ouvrière dans les différentes stations. Éric Becker, secrétaire fédéral de Force Ouvrière au transport en charge des remontées mécaniques et des saisonniers se dit inquiet face à la réforme du chômage. Une entrevue a d’ailleurs été demandée au Ministère du Travail avec le rédacteur de la nouvelle loi sur l’attribution du chômage. Le rendez-vous est attendu le 28 janvier prochain. En fonction des négociations, si gain de cause n’est pas obtenu, des actions pourront être mises en place dans les stations le 15 février. Même si la population de saisonniers est difficile à comptabiliser, elle se situe, selon le secrétaire fédéral de Force Ouvrière, majoritairement dans les territoires alpins.

Éric Becker était à Gap, vendredi dernier. Pour lui, cette réforme contribuerait à précariser un peu plus cette population, tout en vidant des vallées, « il y a deux modes de calcul qui ont changé. Le calcul sur les périodes prises en compte. Il faut avoir travailler six mois, consécutifs ou pas. Ensuite, il y a le mode de calcul qui change. Sur un salaire de 2.000 euros mensuels bruts, il y a une perte de 300 et 350 euros ».

 

« Quand on a pérennisé sa vie dans une vallée, on n’envisage pas de partir en Bretagne chercher des huitres », E. Becker

 

« Le risque à terme, c’est de voir tous ces gens qui se sont sédentarisés dans les vallées, et qui participent à la vie économique, partir. On risque d’avoir une véritable hémorragie car l’emploi ne sera plus viable » termine le syndicaliste.

 

A. Vallauri