- Hautes-Alpes -
Le Front National et Briançon, c’est une histoire complexe. Voilà la fin des années 1990 que le parti n’a pas réussi à se présenter aux élections municipales. Dernier exemple en date : 2014, François Ihuel déclare sa candidature mais, faute de membres sur sa liste, se retire quelques semaines avant l’échéance.
Six ans plus tard, Nicolas Faure en est sûr, le Rassemblement National sera présent dans les urnes « car nous sommes devenus le premier parti de France. Nous sommes le premier parti des Hautes-Alpes et le premier à Briançon ». Le candidat compte donc surfer sur cet élan pour les élections municipales, faisant référence aux résultats des européennes. Le RN était arrivé en effet en tête avec 24,49 % des suffrages dans les Hautes-Alpes et 21,54 % pour Briançon. À ceci près que le premier parti de France reste toujours l’abstention, près de 52 % des suffrages dans la ville fortifiée…
Quoiqu’il en soit, Nicolas Faure veut compter sur ce « vivier d’électeurs prêt à s’investir et représenter nos idées, nous descendrons aux municipales, départementales, régionales et à la députation ».
« L’immigration a une conséquence néfaste en matière de dépenses publiques », N. Faure
L’immigration n’est plus « maitrisée », c’est ce qu’avance le candidat. Et selon lui, cela pèse lourd dans les comptes publics, « je pense à l’augmentation de 25 % de l’impôt sur le foncier ». Une hausse décidée en 2018 par le Conseil Départemental, et justifiée par le désengagement de l’État. « Depuis trois ans, les dotations étatiques ont baissé de huit millions d'euros. Il faut trouver de l'argent », avait expliqué le président Jean-Marie Bernard. Quant à une augmentation de ces prélèvements en raison de l’impact migratoire, l’argument avait été immédiatement rejeté par Patrick Ricou, vice-président en charge des finances.
Le Département aurait donc menti selon Nicolas Faure, « le président dit ce qu’il veut, j’aimerais savoir combien l’immigration a coûté à la mairie, au département, à la région et à l’État. De manière directe et indirecte en matière de subventions aux associations ». Le candidat avance ainsi une situation « d’omerta ». S’il est élu, il le promet : un référendum avec cette question, « est ce que vous voulez que Briançon s’implique dans l’accueil des migrants ? La majorité des gens répondrait non ».
Immigration et délinquance, pour N. Faure, il n’y a qu’un pas
« Je peux envisager qu’il y ait un lien », justifie Nicolas Faure, alors qu’il a demandé à la préfecture des Hautes-Alpes les chiffres de la délinquance et de la criminalité depuis 2015 auprès de la préfecture des Hautes-Alpes, « mais il y a une rétention d’informations ».
« Imaginer un tourisme après-neige », N. Faure
Quant au modèle économique qu’il envisage pour la ville, il faut sortir du tout tourisme. « Il faut imaginer un tourisme après-neige, revoir tout le dispositif ».