Hautes-Alpes : un escape game comme outil de prévention en montagne

SÉCURITÉ / Cet outil de prévention ludique a été développé par le service Jeunesse et Sports de la préfecture des Hautes-Alpes

 

- Hautes-Alpes -

 

C’est avec un exercice de secours sur les pistes de la station de Réallon que la campagne « Pour que la montagne reste un plaisir » a été lancée vendredi. Cette année, un escape game itinérant sera mis en place. Un outil de prévention ludique pour « sensibiliser sans être moralisateur ». Il a été développé par le service Jeunesse et Sports de la préfecture des Hautes-Alpes et a déjà essaimé sur plusieurs massifs français : dans les Alpes de Haute-Provence, en Savoie, mais aussi à l'étranger en Catalogne. « Un petit scénario a été imaginé, sur le principe d’un escape game. Les protagonistes vont se mettre dans la peau d’un secouriste. À l’intérieur du local de secours, tout a été cadenassé après de nombreux vols. Sur le principe que tout se joue durant les 15 premières minutes, lorsqu’il y a une avalanche, ils vont avoir 18 minutes pour libérer grâce à des énigmes, le triptyque, DVA, pelle et sonde » explique sur Alpes 1 Xavier Gensse professeur de sport pour le Ministère des sports auprès de la préfecture des Hautes-Alpes.

 

« Avec le support du jeu, il s’agit d’avoir un discours de prévention », X. Gensse

 

 

 

Près de 6.000 secours réalisés dans les stations des Hautes-Alpes et 160 hors des pistes

La campagne « Pour que la montagne reste un plaisir » conduite par le Ministère des sports en partenariat avec le Ministère de l’Intérieur existe depuis sept ans désormais. Pour la saison dernière 2018/2019, près de 6.000 secours ont été réalisés dans les stations des Hautes-Alpes et 160 hors des pistes. « Les chiffres sont toujours préoccupants. Dès lors qu’il y a des interventions en montagne, c’est qu’il y a des gens qui ont pris des risques et qui sont en difficulté » souligne Cécile Bigot-Dekeyzer, préfète des Hautes-Alpes, qui ajoute, « il faut être en bonne condition physique, il faut consulter les bulletins météo, ceux d’évaluation du risque d’avalanches. Quand on part en hors-piste, il faut toujours partir avec le détecteur de victimes d’avalanche, une pelle et une sonde ».

 

« Il est important de savoir mesurer les risques et savoir s’y préparer », C. Bigot-Dekeyzer

 

Notez que des actions de sensibilisation auront lieu au départ des sites de pratiques de ski de randonnée le 9 février à Saint-Véran, le 19 février au Monêtier les Bains, le 7 mars à l’Alp du Lauzet ou encore le 15 mars au Laus de Cervière.

 

A. Vallauri