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Hautes-Alpes : des éleveurs « à bout de souffle »

AGRICULTURE / ÉLEVAGE / Ils se sentent « abandonnés » par l’État

 

- Hautes-Alpes -

 

Les éleveurs des Hautes-Alpes se disent « à bout de souffle ». La FDSEA 05 et les JA 05 s’inquiètent de l’avenir de leurs professions. Des syndicats qui disent ne pas être entendus dans le dossier du loup. Ils se sentent « abandonnés » par les pouvoirs publics. 1.534 ovins, 50 bovins, 10 caprins, et cinq équins ont été prédatés cette année, selon les derniers chiffres en date du 13 décembre, sur le Département des Hautes-Alpes indique la préfecture. « Ne plus avoir d’attaques », c’est ce que demandent les éleveurs.

 

« Le loup s’il nous fiche la paix, on s’en fiche complétement », R. Laurans

 

Selon les syndicats, les éleveurs n’ont aujourd’hui plus l’impression de faire leurs métiers, « une brebis qui est prédatée, ne fera plus d’agneau. Mais cela, ce n’est pas pris en compte financièrement. On paye la bête qui est tuée mais pas le manque à gagner »  explique sur Alpes 1 René Laurans, Président de la FDESA 05.

 

Autre sujet d’inquiétude : les chiens patous

Les syndicats souhaitent qu’ils aient un statut particulier et que « l’État en soit responsable ». « On ne veut plus de problèmes avec les chiens de protection. On a de plus en plus de plaintes sur le dos. On a des éleveurs qui passent des demi-journées à la Gendarmerie. Le Procureur pour le moment n’a jamais donné suite mais c’est un préjudice d’aller passer une demi-journée à la Gendarmerie en étant questionné comme un voleur », souligne le Président de la FDSEA 05

 

« L’embroussaillement risque de gagner, les stations de ski voient l’utilité des animaux pour limiter les avalanches », R. Laurans.

 

Des éleveurs qui craignent le passage d’un élevage extensif en montagne à un élevage intensif, dans les années à venir, Selon René Laurans, « les troupeaux vont rester beaucoup plus dedans. Donc la viande sera de moins bonne qualité. Une bête est faite pour vivre dehors et l’herbe de haute montagne est une herbe de qualité. Le tourisme va aussi en subir les conséquences ».

Aujourd’hui les éleveurs demandent à l’Etat de protéger « les biens et les personnes ».


Le reportage d'Aurore Vallauri